L’opposition politique Burkinabè était face aux journalistes ce mercredi 21 novembre 2018. Un point de presse animé par Victorien Tougouma du Mouvement Africain des peuples (MAP) et Aristide Ouédraogo du Front patriotique pour le Renouveau (FPR) avec pour point de mire, l’augmentation du prix du carburant et l’appel à la mobilisation pour la manifestation de la Coordination de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) le 29 novembre prochain.
L’opposition Politique burkinabè à travers le MAP et FPR, tient à donner sa lecture des faits sur l’actualité brulante du moment qui est l’augmentation du prix du carburant. « L’opposition politique condamne une fois de plus cette augmentation unilatérale, brutale et irréaliste du prix du carburant par le régime du président Roch Kaboré », a martelé Victorien Tougouma du MAP. Pour lui, cette situation est amputable aux triples faillites du pouvoir en place : éthique, économique et politique. La faillite éthique se justifie par l’absence du président Kaboré lors du conseil des ministres qui a décidé de l’augmentation du prix du carburant. Et pour l’opposition, ceci peut être considéré comme une fuite de responsabilité du président qui, au lieu d’alléger la souffrance des populations comme il l’a promis lors de sa campagne présidentielle, ne fait qu’empirer la souffrance de ces dernières. Pour justifier cette crise éthique, M. Victorien Tougouma dira que le président et ses ministres ne payent pas le carburant préférant se distribuer des talismans et autres avantages.
Le gouvernement adosse cette hausse des prix des hydrocarbures sur la situation financière de la SONABHY, à l’évolution du cours international du baril et au soutien de l’effort de guerre. L’opposition politique fustige cette justification en indiquant que les structures des hydrocarbures ont une bonne santé financière car les rapports fournis sur celles-ci démontrent qu’elles ont engrangé des bénéfices. De l’avis de l’opposition politique burkinabè, les finances publiques sont au bord de la faillite en raison de la mauvaise gestion par le pouvoir en place. Elle en veut pour preuve, le compte rendu de la dernière mission du Fond Monétaire International (FMI) qui montre la baisse de la croissance, des recettes qui sont en deçà des attentes et le déficit qui se creuse. Pour Victorien Tougouma du Mouvement Africain des Peuples, l’augmentation du prix du carburant n’est qu’une mesure palliative de la part du gouvernement dans l’optique de résorber cette crise.
Pour l’opposition politique, la faillite éthique et économique n’est que la résultante de la faillite politique par le régime en place. Cette faillite politique s’explique par la nomination d’un premier ministre novice, qui ignore tout des réalités du pays. Cela a pour cause, la navigation à vue et la guerre contre les forces vives de la nation, à laisser entendre M. Tougouma. C’est pourquoi, cette opposition invite les forces vives à se mobiliser pour répondre massivement à la manifestation qu’initie la CCVC le 29 novembre prochain. Aristide Ouédraogo du Front Patriotique pour le Renouveau a en appelle aux militants de l’opposition, et tous les citoyens burkinabè à sortir massivement pour contraindre le gouvernement dit-il, à entendre raison.
Le CFOP a aussi fait le point de la souscription lancée lors de son meeting du 29 septembre dernier en vue de collecter des fonds pour soutenir les forces de défense et de sécurité. Cette souscription s’élève à trois millions trois cent soixante-quinze mille (3375000 f CFA).
Kounkpo OUSSE Oussekounkpo97@gmail.com
Libreinfo.net
