Rahimo FC est lourdement tombé 0 – 5 contre Enyimba du Nigéria en match retour du tour préliminaire de la Ligue des Champions de la CAF. Mettant ainsi fin au parcours des garçons de Boureima Zongo qui l’avaient pourtant emporté 1-0 au match aller à Ouagadougou. Les leçons à tirer de ce revers.
Plusieurs observateurs se sont empressés de pointer le manque d’expérience des ‘’enfants de Rahim » pour justifier cette cuisante déconvenue, mais à y voir plus clair, tout n’est pas faute d’expérience . Si à chaque défaite nous continuons à indexer naïvement l’inexpérience au lieu d’en tirer des leçons, les matches se suivront et se ressembleront.
Force est aujourd’hui de constater que le football est de moins en moins une affaire d’expérience. Les péripéties de la dernière CAN ou de l’Euro 2016 ou encore mieux, le parcours de Salitas en Coupe CAF la saison dernière, le prouvent à suffisance.
Aussi, a – t-on vu l’équipe de Rahimo, dérouler au Stade du 4-Août comme de vrais patrons lors du match aller. L’expérience n’a pas manqué pour venir à bout des nigérians. Mieux, les gamins avaient réussi à se créer une flopée d’occasions nettes de but.
Ce qui a plutôt valu la raclée à l’équipe de Bama, c’est plus le manque d’audace du coaching. Le duo Boureima Zongo et Firmin Sanou a voulu défendre son but d’avance face aux Nigérians. Difficile de défendre 90 minutes contre une équipe qui n’avait d’autre choix que de vous attaquer, surtout qu’on sera très vite réduits à 10.
Et c’est aussi à ce niveau que le coaching a péché. Le choix de réajustement qui devrait suivre l’expulsion d’Issouf Zonon n’a pas été conséquent.
Par ailleurs, les joueurs n’ont pas été préparés mentalement. Si bien qu’après le deuxième but, les gamins ont semblé rendre les armes. Pourtant, à 2 – 0, il y avait encore un bon coup à jouer. Il suffisait que Rahimo plante un but pour s’assurer la qualification.
Enfin, il faut reprocher aux joueurs du club burkinabè leur manque d’engagement. On peut perdre un match, mais pas le sens de l’honneur, de la combativité. Sur le match que nous avons vu, aucun joueur ne mériterait même une place de remplaçant sur le banc d’une équipe des Etalons.
Tout ceci est peut-être lié à la sortie prématurée de Zonon sur carton rouge à la 10e minute. On peut alors comprendre ce faux pas. Un match qu’il faut vite oublier du côté de Bama, mais dont on doit garder soigneusement les leçons pour revenir plus fort l’année prochaine.
Il faut toutefois saluer le professionnel des dirigeants de Rahimo FC , qui ont permis à l’équipe de voyager dans des conditions optimales et se retrouver à Aba (au Nigéria) 72 heures au moins avant le match. Cette attitude a souvent fait défaut aux clubs burkinabè jouant à l’extérieur.
Marcel YE