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Législatives: « J’opterai de mettre la moitié de mes revenus dans le fonds qui sera dédié à l’emploi et à l’éducation des jeunes » (Saïdou Maïga, candidat MPP Seno)

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Saïdou Maïga est l’actuel maire de la commune de Falagountou (en proie à l’insécurité), située dans la province de Séno, région du Sahel. Il fut ministre de l’environnement et de l’économie verte sous la transition. Il est candidat aux législatives du 22 novembre 2020 sous la bannière du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir. C’est d’ailleurs lui, le directeur provincial de campagne du parti. Ce mardi 17 novembre 2020,il a accordé un entretien à plusieurs organes de presse à Dori dans la région du Sahel. Cet entretien aborde la campagne du parti dans la province du Seno mais aussi la question sécuritaire.

Par Hama Hamidou, correspondant Séno

Libre info (Li) Monsieur le maire, vous êtes le directeur provincial de campagne pour le parti présidentiel le MPP. Comment se déroule la campagne dans la province du Séno depuis l’ouverture jusqu’à ce jour ?

Saïdou Maïga (S.M.): Ça fait un peu plus de deux semaines que la campagne, officiellement bat son plein au niveau de la province du Séno. Ce qu’on peut retenir, c’est surtout l’engouement des populations autour des différentes activités que nous organisons : des Assemblées Générales, les meetings. On voit que les gens sortent pour reconnaître surtout le programme, s’imprégner du bilan passé et surtout ce qui est prévu pour le prochain quinquennat.

Li: Est-ce que vous évoluez en équipe au niveau du MPP ?

 S.M.: Bien sûr ! le MPP est un  parti qui est bien organisé, nous avons une direction provinciale de campagne. Dans chaque commune, nous avons une direction communale de campagne. Cette année, dans la stratégie de mobilisation de nos militants, de nos sympathisants, nous avons décidé de ne pas mettre beaucoup d’accent sur les rassemblements, les grands meetings.

Vous verrez qu’en dehors du meeting régional, il n’est pratiquement pas prévu de meeting dans les autres communes. L’essentiel du travail de mobilisation, se fait par les directions communales de campagne qui sont mises sur pied dans chaque commune. Donc, si vous voulez à partir du niveau central de Dori, voir tous les candidats se déployés dans une localité, vous ne verrez pas cette situation. Parce que chaque candidat est affecté à une commune donnée, chaque candidat et organise une campagne de proximité sur laquelle on ne fait pas trop de bruit.

Li: Vous promettez une partie de vos émoluments pour alimenter un fonds dédié à l’emploi et à l’éducation des jeunes.  Cette promesse n’est pas très osée ?

S.M.: L’Assemblée nationale il est vrai, est un tout, mais je pense que chaque élu national dispose librement de sa rémunération. Il n’y ait pas de loi qui explique comment utiliser son salaire mais moi, j’opterai de mettre la moitié de mes revenus dans le fonds qui sera dédié à l’emploi et à l’éducation des jeunes.

Li: Plusieurs candidats à ces élections sont passés dans la province du Séno fustiger le bilan du chef de l’Etat , notamment le volet sécurité. Comment communiquez-vous après avec les populations ?

S.M.: Non, nous ne pensons pas que beaucoup de candidats soient passés ici. Même si c’est le cas, sur le plan sécuritaire, nous n’avons pas à rougir par rapport aux résultats qui ont été engrangés. Ce qu’on attend d’un chef de l’État, donc de notre champion Roch Marc Christian Kaboré, ce n’était pas certainement de prendre des armes et se retrouver à toutes les frontières ou dans toutes les zones où les terroristes sévissaient.

Ce qu’on attend d’un parti au pouvoir, d’un exécutif, c’est de mettre les moyens à la disposition de nos Forces de défense et de sécurité (FDS). Et cela a été fait. Des moyens matériels, financiers, la formations des FDS pour faire progressivement face à cette nouvelle donne qui est l’insécurité.

Li : Vous voulez dire que le bilan du président Kaboré est irréprochable ici au sahel ?

S.M.: Bien entendu ! Au delà de l’aspect sécuritaire, nous n’avons jamais eu l’impression d’avoir été oublié pendant les cinq années passées. Tous les projets majeurs ont tenu compte du Sahel, dont la province du Séno.

Je vais plus loin en disant que, quand vous prenez un projet comme le PADEL qui a été lancé à partir de Dori, il a permis de faire des investissements de plusieurs centaines de millions FCFA dans plusieurs communes du Séno. Quand vous prenez l’opérationnalisation du fonds minier pour le développement local, elle a permis d’octroyer des millions à chaque commune de cette province.

Quand vous prenez l’opérationnalisation de la contribution financière en matière d’eau, elle a permis de mettre à la disposition des milliards FCFA à la disposition de l’agence de l’eau du Liptako.

Je pense qu’il y a de quoi être assez fier. Nous n’excluons pas la gratuité au niveau de la santé, l’octroi des ambulances aux communes, etc. Vraiment, coté bilan, nous n’avons pas à rougir.

Li: Le déroulement de la campagne a été quelques fois  perturbé par des actes  terroristes. Quelle est votre lecture et comment vous avez vécu ces situations ?

S.M.: Sur un autre angle, on devrait pouvoir s’attendre à cette situation d’attaques, parce que depuis quelques années, ce sont des situations que nous vivons chaque jour. Mais le plus important, c’est de pouvoir continuer à dérouler notre programme, c’est de continuer à semer l’espoir dans l’esprit des sahéliens et de sénonais.

Li: Cette situation sécuritaire dont vous parliez, ne pourrait pas empêcher certains Sénolais ou Saheliens en général de voter ou d’exercer leur droit civique ?

S.M.: Évidemment ! Dans tous les cas, nous l’avons tous remarqué, ce n’est pas seulement la province du Séno ou la région du Sahel. C’est pour toutes ces raisons que le code électoral a été modifié pour prendre en compte cette éventualité. Ça peut arriver on ne le souhaite pas, mais nous sommes déjà juridiquement outillés pour y faire face.

Li: La campagne va se refermer bientôt. Les Burkinabé iront aux urnes le dimanche 22 novembre 2020. Quel est votre message à cette veille d’élections ?

S.M. : J’appelle les populations du Burkina Faso à sortir pour voter massivement pour le champion, le candidat Roch Marc Christian Kaboré qui a un bilan qu’il a vaillamment défendu. Il a un programme, un projet assez alléchant pour le sahel à travers notamment le pôle de croissance du sahel, à travers l’opérationnalisation de la mine de Tambao, l’une des plus grandes mines au niveau mondial.

C’est aussi continuer à se souder, à travailler ensemble pour que la paix et sérénité reviennent à travers la maîtrise de la sécurité dans notre pays.

www.libreinfo.net

 

 

 

 

 

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