Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête au second tour des législatives, ce dimanche 7 juillet 2024, écartant la menace de l’extrême droite et s’imposant comme la première alternative au Macronisme. Les partis de gauche doivent décider d’un nom pour le Premier ministère.
Le Nouveau Front Populaire (NFP) s’est dressé contre la vague d’extrême droite qui menaçait de déferler sur l’Assemblée nationale. L’alliance des partis de gauche arrive en tête du scrutin à l’issue du second des législatives françaises.
Elle devient ainsi la première force politique du pays, avec un nombre de sièges oscillant entre 171 et 187, contre 152 à 163 pour le camp présidentiel et entre 132 et 152 sièges pour le Rassemblement national et ses alliés. En effet, au sein de la coalition, les Insoumis, avec un groupe qui devrait comporter entre 69 et 75 élus, font presque jeu égal avec les socialistes (entre 59 et 65 élus). Derrière, les écologistes se renforcent (entre 32 et 36 députés) tandis que les communistes engrangent 11 élus.
A l’issue du premier tour, l’extrême droite était promise à une majorité relative sinon absolue. L’activisme de la gauche, qui a très vite annoncé qu’elle retirerait ses candidats arrivés en troisième position pour faire barrage au RN, et qui a mis la pression sur le camp présidentiel pour faire de même, a bien aidé.
Les appels au Front républicain ont donc fonctionné au-delà des attentes. Beaucoup, à gauche, redoutaient que les consignes de la Macronie soient inopérantes après les attaques répétées de ses représentants contre La France Insoumise et la lassitude des électeurs.
Cependant, sans majorité absolue mais en tête, la gauche devrait, si Emmanuel Macron respecte l’esprit des institutions, être appelée à former un gouvernement.
Toute la soirée du dimanche 7 juillet, les chefs de partis du Nouveau Front Populaire ont prévenu qu’ils ne feraient pas de compromis sur leur programme. Mais en l’absence d’une majorité absolue, l’alliance de la gauche va devoir trouver des alliés.
Cette surprise du second tour va, en tout cas, reposer la question du Premier ministre, mise de côté dans la dernière ligne droite, alors qu’une majorité de gauche ne semblait plus possible.
Les alliés du NFP vont devoir trancher le mode de désignation de leur candidat pour Matignon, alors que Gabriel Attal a annoncé, dès dimanche, remettre sa démission ce lundi 8 juillet.