Dans un communiqué en date du 21 février 2024, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), du président Eddie Komboïgo invite la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à lever ses sanctions très sévères contre le Niger.
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), du président Eddie Komboïgo a dénoncé, ce 21 février 2024, dans un communiqué, « les sanctions démesurées de la CEDEAO contre le Niger.»
Le parti cite les sanctions contre la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes avec le Niger, la suspension des transactions financières avec les institutions financières du pays. A cela, le CDP évoque l’embargo sur les produits de grande consommation.
Selon le CDP, si les sanctions prises étaient dissuasives et visaient à un retour de l’ordre constitutionnel au Niger, « les conséquences sont sans commune mesure sur les populations nigériennes à qui ces sanctions sont imposées rendant ainsi les conditions de vies intenables ».
Le parti note également des effets des sanctions sur les pays. « Force est de constater que ces sanctions ont également des conséquences économiques et financières néfastes sur les pays du littoral ouest-africains qui connaissent une baisse drastique de leurs activités portuaires ».
Le président Eddie Komboïgo affirme que durant son séjour au Niger qui a duré 4 jours en ce mois de février 2024, il a pu « toucher du doigt le quotidien des Nigériens et des ressortissants des autres pays qui vivent au Niger et a mesuré l’ampleur de ces sanctions sur des populations désemparées.»
C’est pourquoi, « nous lançons solennellement un cri de cœur aux chefs d’États de la CEDEAO, devant se réunir le 24 février 2024, de se pencher sur le cas du Niger afin de lever purement et simplement toutes les sanctions prises à l’encontre dudit pays dans l’objectif de soulager les populations meurtries, subissant déjà les conséquences humaines, humanitaires et économiques déplorables de cette guerre lâche et perfide imposée par les groupes armés terroristes».
Le CDP, depuis 2018, n’a eu de cesse d’interpeller, à travers des communiqués et des conférences de presse, la communauté internationale et les partenaires techniques et financiers, multilatéraux et bilatéraux d’apporter leur soutien réel aux pays en proie aux attaques terroristes pour vaincre cette hydre autrice de nos malheurs.
Ces appels n’ont malheureusement pas été entendus tels que souhaités, précise le communiqué.
Cependant, « nous invitons les États membres de la CEDEAO à intensifier le dialogue avec les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour sauvegarder les intérêts supérieurs des peuples de la sous-région » conclut le parti.
La CEDEAO se réunira le 24 février 2024 à Abuja pour discuter de la situation au Niger. Et la levée des sanctions sera à l’ordre du jour lors de cette rencontre.