De la 37e place en 2021, le Burkina occupe désormais, selon le classement 2022 établit par Reporter Sans Frontière (RSF), la 41e place, soit un recul de 4 places. Ce recul est dû à l’insécurité et à l’instabilité politique où les journalistes sont de plus en plus « attaqués de manière spectaculaire ».
Par Daouda Kiekieta
Le pays des Hommes intègres, qui avait fait un bond en avant entre 2020 et 2021, refait 4 pas en arrière pour l’année 2022. Et pour cause : « Dans le Sahel, l’insécurité et l’instabilité politique ont fortement progressé et le journalisme y est, ces derniers temps, attaqué de manière spectaculaire », selon Reporter Sans Frontière (RSF).
C’est ce qui ressort de la 20e édition du classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires.
Cette évaluation tient compte de cinq (05) indicateurs à savoir le contextes politique, économique, sécuritaire, socioculturel et le cadre légal.
En effet, dans son analyse des différents visages de l’Afrique, RSF déclare que dans le Sahel, l’insécurité et l’instabilité politique ont fortement progressé et le journalisme y est, ces derniers temps, attaqué de manière spectaculaire.
A titre d’exemple, en 2021, deux journalistes espagnols ont été tués au Burkina Faso, le reporter français Olivier Dubois a été enlevé par un groupe armé au Mali et plusieurs journalistes ont été expulsés du Bénin, du Mali ou du Burkina Faso.
Notons qu’au niveau des détails, notamment en tenant compte du contexte politique, économique, sécuritaire, socioculturel et le cadre légal, le Burkina occupe respectivement la 23e, 26e, 113e, 22e et 52e place, au niveau mondial.
Des pays comme la Chine (177e), l’Iran (178e), l’Erythrée (179e), la Corée du Nord (180e), sont situés dans la liste rouge, c’est-à-dire, les pays les plus répressifs pour la presse, selon RSF. La Norvège, le Danemark et la Suède sont respectivement en tête du classement, en matière de respect de la liberté de la presse.
Selon Reporter sans frontière, la liberté de la presse se définie comme « la possibilité effective pour les journalistes, en tant qu’individus et en tant que collectifs, de sélectionner, produire et diffuser des informations dans l’intérêt général, indépendamment des interférences politiques, économiques, légales et sociales, et sans menaces pour leur sécurité physique et mentale »