Dans le cadre du déroulement de son programme d’éducation à la non-violence, West Africa Network For Peace bulbing (WANEP/Burkina) a organisé un atelier de formation au profit d’élèves et étudiants. Axée sur l’entrepreneuriat, cette formation devrait permettre à ses bénéficiaires de s’investir dans la fabrication de savons et de dispositifs de lave-mains nécessaires dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. La fin de cette formation a été sanctionnée par la remise d’attestations au cours d’une cérémonie intervenue le 2 juin 2020 au sein du Lycée professionnel Dr Bruno Buchweiser à Ouagadougou.
Par Maïmouna Touré
Au sortir de cette formation animée du 26 au 30 mai, Rahinatou Nikiéma rassure : « au niveau de la fabrication de savons, j’ai eu des éléments. Si je veux actuellement, je peux fabriquer du savon liquide et faire de cela un petit commerce».
Malicki Boudo, étudiant en sciences économiques et de gestion, a aussi pris part à cette formation. Il confie avoir appris à connaître comment créer une entreprise, comment la gérer pour éviter d’éventuelles faillites.
L’élève Kadidiatou Ouédraogo, elle aussi, dit voir en cette formation, une occasion salutaire ; car, précise-t-elle, « pendant les vacances, je peux faire la fabrique des savons en boules et en liquide pour subvenir à quelques besoins. Cela peut m’aider à payer la scolarité de l’année à venir ».
Au total, ils sont une trentaine, les élèves et étudiants qui ont pris part à cette formation. Ils ont été choisis au rang des membres de ‘’clubs de paix’’ instaurés par WANEP/Burkina au sein d’un certain nombre de lycées et universités. A chacun d’eux, une attestation de formation a été délivrée.
Les élèves et étudiants ainsi formés devront contribuer à faire en sorte que leurs établissements bénéficient de leur savoir-faire en matière de fabrication de savons et de lave-mains dans ce contexte de lutte contre la Covid-19. Au-delà, ils devraient pouvoir réduire leur vulnérabilité socio-économique. Tel est du moins, l’objectif principal poursuivi à travers cette formation.
Ce qui, selon Hato Maré, responsable d’éducation à la non-violence et à la paix au sein de WANEP/Burkina, leur permettra de s’occuper utilement et de renforcer leur résilience face à l’extrémisme violent. Mieux, ils pourront mener des actions de lobbying, de plaidoyer et de conscientisation pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans leur entourage.
De l’avis du proviseur du lycée professionnel Dr Bruno Buchweiser qui a servi de cadre à la formation, Amadou Topan, cette formation répond à la nécessité qu’il y a de « donner les moyens à nos jeunes de pouvoir se prendre en charge dans la vie courante ».
