Les autorités burkinabè ont annoncé ce vendredi la saisie de trois camions chargés de matériel roulant suspect, dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme. L’opération a permis d’intercepter plus de 900 motos de type Aloba et 164 tricycles, destinés selon les premières enquêtes à des zones à risque.
Lors d’un point de presse au Groupement des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) à Ouagadougou, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a révélé que les camions ont été interceptés le 7 avril 2025, alors qu’ils prenaient la direction de Korhogo, en Côte d’Ivoire.
« À ce jour, aucun propriétaire ne s’est manifesté », a précisé le ministre, évoquant un faisceau d’indices laissant penser à un réseau logistique lié aux groupes armés terroristes opérant dans la sous-région.
Selon les premières conclusions des services de sécurité, les engins saisis pourraient avoir été destinés à alimenter les activités terroristes. Une hypothèse qui, si elle se confirme, met en lumière l’ingéniosité des circuits de ravitaillement clandestins.
Face à cette menace, le ministre Sana a été ferme : « Toute personne physique ou morale impliquée dans le financement du terrorisme se verra appliquer la rigueur de la loi. Hier, nous avons sensibilisé, aujourd’hui c’est la répression. »
Les engins saisis seront prochainement remis aux forces de défense et de sécurité, pour renforcer leurs capacités opérationnelles dans les zones à fort défi sécuritaire.
Cette opération, saluée par le ministre comme un succès majeur, illustre selon lui la vigilance accrue des forces de l’ordre et la volonté politique de tarir toutes les sources de logistique des groupes terroristes.