Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo, a présidé, le 14 mai 2025 à Ouagadougou, la cérémonie d’adoption et de signature du Pacte des médias burkinabè pour une communication de guerre contre le terrorisme et pour la reconquête du territoire national. Il s’articule autour de deux parties à savoir un préambule et le corps du Pacte.
A en croire le Service communication du CSC, le préambule présente le contexte de la crise et la nécessité pour les médias et les journalistes de soutenir les forces combattantes dans le domaine de la communication et de la maitrise de l’information.
Quant au corps du Pacte, il est constitué de trois points essentiels. Le premier consacre l’engagement des responsables de la presse. Cet engagement porte, entre autres, sur la promotion des actions des FDS (Forces de défense et de sécurité) et VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la réaffirmation du rôle des médias dans l’éducation et la sensibilisation des Burkinabè au civisme, au patriotisme et à la citoyenneté.
Le deuxième point porte sur les attentes des médias vis-à-vis de l’Etat. Ces attentes concernent, entre autres, la considération de la place et du rôle stratégique de la presse dans la lutte contre le terrorisme, la mise en œuvre de la loi n°051-2015/CNT du 30 août 2015 portant droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs, l’institutionnalisation d’un cadre de dialogue politique permanent entre les médias et le gouvernement.
Le troisième et dernier point engage le CSC et l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) dans le rôle de suivi, de médiateur ou de facilitateur pour une mise en œuvre réussie du Pacte.
A la cérémonie d’adoption et de signature, le président du CSC, Louis Modeste Ouédraogo, s’est félicité de l’aboutissement du projet. « Nous venons là de poser un acte historique, hautement citoyen, qui vient confirmer le niveau d’engagement de toute la presse nationale dans la défense de l’intérêt général et la sauvegarde de l’unité nationale », a-t-il dit. Pour lui, ce Pacte s’adresse à tout professionnel des médias qui devrait s’y reconnaitre et s’y référer au quotidien.
L’initiative du Pacte est née de l’atelier organisé, le 3 mai 2025 à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la press, par le CSC sur le thème « L’engagement patriotique et la participation citoyenne des médias et des journalistes dans un contexte de crise sécuritaire ». Celle-ci vise à mieux soutenir la dynamique de reconquête du territoire national.