« Tout État est souverain et libre dans sa prise de décision » indique le président sénégalais Macky Sall dans un entretien accordé à SENE.News le 2 février 2023. Il faisait allusion au retrait de l’armée française stationnée à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Par Valérie Traoré
La demande des autorités burkinabè quant au retrait des forces spéciales françaises du pays ne semble pas déranger le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine.
Pour lui, l’essentiel est que cette prise de décision puisse apporter une solution à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
« L’essentiel, à ce que je vois, est que les acteurs concernés travaillent sur des modèles qui permettent de vaincre le terrorisme et d’assurer une indépendance par rapport à toutes les forces étrangères, quelles qu’elles soient » a déclaré le président Macky sall, le 2 février dernier dans un entretien accordé au media sénégalais SENE. News.
Lors du sommet USA/Afrique, le 14 décembre 2022, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, avait accusé le Burkina Faso de s’être adjoint les services de la société paramilitaire russe Wagner pour l’aider à combattre les groupes terroristes.
Sur ce sujet, le président du Sénégal est direct : « Que les Français parlent des Russes ou d’autre chose, c’est un dialogue sans importance. »
Le président Macky Sall poursuit que les décisions prises au Mali comme au Burkina par les différentes autorités relèvent de la souveraineté de chaque Etat.
« À mon avis, ce dont l’Afrique a besoin, c’est d’avoir son indépendance et d’avoir des partenariats, car aucun pays ne peut se passer des autres » a conclu le chef de l’Etat sénégalais.
Depuis son arrivée au pouvoir au Burkina, le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a commencé à choisir ses partenaires avec qui il compte travailler.
Parmi ces partenaires, le Mali, la Russie, la Guinée. Dans le même temps, les relations avec la France, ancien colonisateur et partenaire traditionnel jusque-là, ne sont pas au beau fixe.
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