Le président français Emmanuel Macron a estimé, dans un entretien à l’hebdomadaire Le Point, que les interventions militaires françaises au Sahel avaient été « des succès », malgré la détérioration des relations avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Par Nicolas Bazié
Que ce soit au Burkina Faso ou au Mali, les forces françaises ont été poussées vers la sortie depuis l’arrivée au pouvoir des présidents Traoré et Goïta.
En plus, au Niger, la présence de ces forces au nombre de 1500 est de plus en plus décriée depuis la chute de Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023.
Cependant, dans un entretien qu’il a accordé à l’hebdomadaire français Le point, le président Emmanuel Macron a indiqué que les interventions militaires de la France au Sahel ont été des «succès».
Il fait observer que : « Si l’on prend de la hauteur, la France a eu raison de s’engager aux côtés d’États africains pour lutter contre le terrorisme. C’est son honneur et sa responsabilité. »
Visiblement fier de lui, le chef de l’État français poursuit en ces termes : « Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore le Niger ».
Selon lui, les forces françaises « ont empêché la création de califats à quelques milliers de kilomètres de nos frontières (…)».
Comme si l’armée française avait décidé d’elle-même de quitter le Burkina et le Mali, le président Macron explique que lorsqu’il y a un coup d’État et que « la priorité des nouveaux régimes n’est pas de lutter contre le terrorisme, la France n’a pas vocation à rester engagée».
La question que l’on peut se poser dans ce sens, c’est de savoir si les 1500 soldats français stationnés au Niger entendent quitter le territoire, vu que ce pays est aussi dirigé par des putschistes qui, visiblement troublent le sommeil de la CEDEAO et de la communauté internationale.
