L’ancien président nigérian et émissaire de la Cédéao Goodluck Jonathan a été reçu le mercredi 5 janvier 2022 par le colonel Assimi Goïta. Au menu des échanges, les conclusions des assises nationales de la refondation et la transmission du message des dirigeants de la sous-région.
Par Tatiana Kaboré
Quatre jours avant le sommet extraordinaire de la Cédéao, une délégation de la Cédéao conduite par Goodluck Jonathan est allé transmettre un message des dirigeants de l’organisation aux autorités maliennes. Selon le médiateur, dans la résolution de la crise malienne, la délégation est “ venue avec un message particulier”.
De son avis, cette visite avait pour objectif d’échanger avec les autorités maliennes afin de mieux comprendre les décisions issues des Assises et faire un compte-rendu aux Chefs d’Etats avant le sommet extraordinaire du dimanche 9 janvier 2022. A sa sortie de la rencontre, tout comme la Présidence malienne, l’envoyé de la Cédéao n’a pas donné de détails sur les échanges.
Après cette rencontre avec le Président de la transition malienne, les émissaires de la Cédéao ont rencontré le corps diplomatique accrédité au Mali. Une majorité des diplomates présents ont rejeté la proposition de prolongation de la transition pour cinq ans. A ces diplomates accrédités, Goodluck Jonathan a indiqué que la transition politique de cinq ans proposée par la junte militaire au pouvoir “ne passe pas”.
L’un des membres de la délégation de la médiation a pour sa part fait savoir que “Cinq ans de transition pour des putschistes? c’est par exemple plus que le mandat d’un président démocratiquement élu au Nigéria”. En outre, plusieurs partis politiques et associations ont aussi dénoncé la durée de la transition en exigeant le retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.
Pour mémoire, les dirigeants ouest-africains avaient le 12 décembre 2021 maintenu les sanctions tels que le gel des avoirs financiers, l’interdiction de voyage au sein de la Cédéao infligées à environ 150 personnalités et leurs familles. Ils avaient menacé d’appliquer des sanctions “économiques et financières” supplémentaires si le calendrier n’était pas respecté.