Bien que le gouvernement malien assure n’avoir aucun contact avec les groupes terroristes, ni aucune intention d’en établir, des missions ont été menées par les services de renseignement, avec la bénédiction des autorités, dans le Delta intérieur du Niger. Avec, au cœur de ce dispositif, l’avocat Hassan Barry. Ainsi, le 19 juillet, le colonel Mamadou Lamine Konaré, sous-chef d’état-major du renseignement militaire, s’est rendu avec l’autorité de sa hiérarchie dans la zone de Diabali accompagné de Barry. Ils y ont rencontré Amadou Koufa, le chef de la Katiba Macina.
Le lieutenant d’Iyad Ag Ghali s’est dit disposé à liberer certains soldats maliens et près à faire une trêve. Cette rencontre achevée, un compte rendu détaillé en a été fait aux chefs militaires. Selon nos sources, la poursuite des tractations avec Koufa a été approuvée « au plus haut niveau de l’Etat .»
Le 9 août, une deuxième mission, cette fois menée par des agents de la Direction générale de la sécurité d’Etat (DGSE), et dont Hassan Barry a encore fait partie, a été organisée dans la zone de Niono. Sur place, des jihadistes ont été échangés contre des militaires maliens. Des canaux indirects ont ensuite été maintenus entre les service de renseignement et l’entourage de Koufa. Mais des opérations militaires dans le centre notamment de la force française barkhane, puis l’arrestation de Barry par la DGSE le 21 novembre, à Bamako, les ont récemment parasités. Relâché puis placé sous contrôle judiciaire, Barry est maintenant soupçonné de complicité avec les réseaux jihadistes du centre.
Source: Jeune Afrique
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