Au Mali, la tension est montée d’un cran depuis le discours du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Après avoir tenu un « langage aussi virulent » contre la gouvernance de la Transition lors d’une rencontre avec les militants de son mouvement M5-RFP, le 16 novembre 2024, les partisans de la Transition appellent à sa démission.
Par Hakim Hien
Depuis son discours du 16 novembre 2024, des voix s’élèvent au Mali pour demander la démission du Premier ministre Choguel Maïga.
C’est le cas pour le Collectif de défense des militaires (CDM) qui «condamne avec rigueur» dans une déclaration, «les propos du Premier ministre et exige sa démission pour haute trahison dans un délai de 72h».
Selon le même Collectif, le «Dr Choguel Kokalla Maïga a trahi sa mission et s’inscrit désormais dans une logique de délation des autorités de la Transition ».
Dans plusieurs villes du pays comme à Kayes, des populations ont manifesté dans les rues pour exiger la démission du chef du gouvernement de la Transition.
Depuis, le discours à polémique du Premier ministre malien, aucun officiel au sommet de l’état n’a apporté pour le moment une réponse aux accusations de ce dernier qui évoque «le spectre de la confusion et de l’amalgame» sur la Transition en cours.
Le président de la Transition, le Général Assimi Goïta va-t-il démettre Choguel Maïga de ses fonctions ou va-t-il le conserver malgré tout? Wait and see.