Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, lors de la présentation de vœux des familles fondatrices de Bamako, des autorités religieuses et des forces vives de la nation le lundi 15 janvier 2024, a fait des révélations qui concernent le début de la Transition en août 2020.
Par Nicolas Bazié
Les révélations portent, selon le média abamako.com, sur ses échanges avec le président français, Emmanuel Macron, et sur certaines personnalités suggérées pour diriger la Transition au Mali après août 2020.
Face aux autorités religieuses, le président Assimi Goïta a indiqué qu’au moment des concertations nationales, juste après le coup d’État qui a mis fin au régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président français aurait contacté un président d’un pays africain.
Ce dernier, selon le colonel Goïta, a demandé comment le Mali allait. « J’ai dit que les Maliens sont en concertation pour décider de la gestion de la transition», a rétorqué Assimi Goïta qui révèle que ce président a cité les noms de trois personnalités pour être le président de la Transition et le Premier ministre si toutefois il (Assimi Goïta) peut confirmer ses noms à ses postes respectifs.
«J’ai dit non! Les Maliens sont en concertation. Après, il m’a signifié qu’avant, quand tu disais des choses à IBK, il disait qu’il allait réfléchir, il a fini par tomber donc qu’il faut que j’arrête ça. J’ai dit non! », a encore rétorqué le colonel Goïta.
Selon abamako.com, le chef de l’État a ajouté qu’un autre grand pays et un président de la CEDEAO auraient aussi amené deux noms être Président et Premier ministre de la Transition.
Le média soutient que le colonel Goïta a dressé le bilan des actions menées en coulisse par les autorités de la Transition depuis le 9 juin 2021, afin d’éviter « aux ennemis du pays d’hypothéquer son avenir».
Il a ainsi évoqué les contextes ayant accompagné le départ des Forces étrangères du Mali, notamment Barkhane, Takuba, le G5 Sahel et récemment la MINUSMA.
« Le Chef de l’État n’a nullement caché la volonté affichée par certains pays depuis le début de la Transition de nuire à l’avenir de notre pays. Toute chose qui a pu être évitée grâce à la vigilance des autorités maliennes de la Transition et à la résilience du peuple malien qui a consenti à d’énormes sacrifices pour permettre au pays de retrouver sa souveraineté», indique abamako.
Le président de la Transition a invité les autorités religieuses et des forces vives de la nation à ne plus se tromper de choix.
La corruption, l’autre combat…
Les participants à cette rencontre ont exhorté le colonel Assimi Goïta à poursuivre également « la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, pour plus de justice, d’égalité et de transparence au sein de l’administration publique et dans le secteur privé».
Le Chef de l’État Goïta a réaffirmé «sa détermination indéfectible à mener cette lutte au grand bénéfice du peuple malien».