La junte militaire au pouvoir au Mali depuis la chute du Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK)le 18 août, rencontrera le mardi 15 septembre 2020 pour la première fois, les Présidents de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les dirigeants de la CEDEAO avaient donné à la junte, la date du 15 septembre 2020 pour remettre le pouvoir aux civils.
Par la Rédaction
Une délégation de la junte au Mali est attendue ce lundi 14 septembre 2020 pour une rencontre mardi 15 septembre à Accra avec les Chefs d’État de la CEDEAO. Un avion a été à cet effet, dépêché à Bamako par le Ghana pour assurer le transport de la délégation malienne qui pourrait être conduite par le chef des putschistes, Assimi Goïta.
La junte et les dirigeants de la CEDEAO échangeront sur l’évolution de la situation politique du pays, notamment sur la transition. Les questions sur les motivations du coup d’Etat, la remise éventuelle du pouvoir aux civils, seront sur la table des discussions. Sur le dernier point, la junte compte faire des propositions aux dirigeants de la CEDEAO. « Nous allons faire des propositions de sortie de crise. » a indiqué à Rfi un proche de la junte.
Les concertations nationales du 10 au 12 septembre ont abouti à l’adoption de la charte de la transition. Cette charte propose une transition de 18 mois avec un Président et un premier ministre civils et un poste de Vice-président.
Mais cette charte ne fait pas l’unanimité du M5-RFP, l’un des principaux acteurs des contestations ayant contribué à la chute d’IBK. Le M5 accuse la junte d’avoir « tripatouillé les résultats de la rencontre en sa faveur ». Il dénonce les rajouts à la Charte qui n’ont jamais été soumis à des débats notamment les prérogatives du Vice-président de la transition ; la composition et le mode de désignation des membres du collège de désignation du Président de la transition ; l’acte fixant la clé de répartition entre les composantes du Conseil national de transition.