La Phase nationale de la consultation des forces vives de la nation et des Maliens établis à l’extérieur dans le cadre de la relecture de la charte des partis politiques a eu lieu les 28 et 29 avril 2025 à Bamako. Elle a débouché sur des recommandations dont deux retiennent particulièrement l’attention. La première est la dissolution de tous les partis politiques. La seconde recommandation est l’élévation du Général d’armée Assimi Goïta au rang de Président de la République pour un mandat renouvelable de cinq ans.
Les participants ont travaillé sur trois thématiques à savoir la réduction du nombre de partis politiques, la relecture de la charte des partis politiques et le nomadisme politique en cours de mandat. Selon les services de communication de la Primature malienne, des recommandations ont été prises concernant chaque thématique.
Ainsi, au titre de la première thématique, il a été recommandé de dissoudre tous les partis politiques, de durcir les conditions de création des nouveaux en fixant, par exemple, une caution de cent millions (100 000 000) de francs CFA pour la création d’un parti politique, en fixant l’âge pour être dirigeant d’un parti politique à 25 ans au moins et 75 ans au plus.
Concernant la deuxième thématique (relecture de la charte des partis politiques), la principale recommandation porte sur la suppression du statut de chef de file de l’opposition en relisant la loi n°2015-007 du 4 mars 2015 portant statut de l’opposition politique et son décret d’application.

L’interdiction totale du nomadisme politique en cours de mandat, la prise de mesures disciplinaires contre tout parti qui accueille un élu nomade, sont les recommandations essentielles de la troisième thématique.
Un mandat de 5 ans renouvelable
Outre ces recommandations d’ordre général, d’autres d’ordre spécifique ont été formulées. Il s’agit, par exemple, de la révision de la charte de la Transition en installant le Général d’armée Assimi Goïta comme Président de la République pour un mandat de cinq (5) ans à partir de 2025, renouvelable, à l’instar de ses pairs de l’AES (Alliance des Etats du Sahel). Il y a aussi la suggestion de « donner le temps nécessaire aux dirigeants actuels pour poursuivre la gestion de l’État », celle de « maintenir les organes actuels jusqu’à la pacification du pays ». Ou encore de « suspendre toutes les questions électorales jusqu’à cette pacification ».
On notera également des recommandations comme le paiement d’une caution de deux cent cinquante millions (250 000 000) de francs CFA pour être candidat à l’élection présidentielle, l’instauration d’un scrutin à un seul tour à la même élection.
C’est le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, qui a présidé la cérémonie de clôture de cette consultation des forces vives.Dans son allocution, il a relevé que ces consultations ont abouti à « des recommandations claires permettant au pays d’avancer et de tourner les pages obscures de son histoire ». Le chef de gouvernement s’est engagé à les transmettre au chef de l’État.
Avant la tenue de la Phase nationale de la consultation, une centaine de partis politiques a animé une conférence de presse,le 26 avril dernier, pour dénoncer leur éventuelle dissolution par les autorités