L’ancien premier ministre malien et par ailleurs président du parti Yéléma, Moussa Mara s’est indigné contre le discours tenu par le premier ministre par intérim à la Tribune de l’ONU, le samedi 24 septembre 2022, à l’endroit de certains chefs d’Etats africains. Il a exprimé son mécontentement le lundi 26 septembre 2022 dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Par Tatiana Kaboré
Moussa Mara, président du parti Yéléma et ancien premier ministre sous Ibrahim Boubacar Keïta est mécontent du discours du premier ministre par intérim du Mali Abdoulaye Maïga, à l’endroit de certains chefs d’Etats africains, notamment les Présidents Ivoirien Alassane Ouattara et Nigérien Mohamed Bazoum.
« Je déplore le ton belliqueux employé vis-à-vis de certains partenaires, particulièrement ceux de notre espace sous-régional et qui risquent malheureusement de détériorer les relations de bon voisinage avec ces pays qui nous entourent », a t-il regretté.
Pour lui, il est évident que le temps significatif consacré à répondre à des commentaires, aurait pu être mis à profit pour mettre en évidence les préoccupations concrètes, réelles et fortes des Maliens ainsi que les solutions envisagées pour leurs résolutions.
« Il est tout aussi dommage que le discours lu au nom du Mali n’ait pas davantage soutenu le vœu du Continent, exprimé par le Président de l’Union Africaine pour la réforme du conseil de sécurité eu égard à l’évolution du Monde. Il en est de même de nos préoccupations vis-à-vis des changements climatiques qui impactent durement notre pays et expliquent en partie les crises que nous traversons », souligne le président du parti Yéléma.
Selon l’ancien premier ministre malien, la multiplication des frondes et l’adoption d’une posture agressive vis-à-vis de l’extérieur sont « contre productives» pour Al Mali.
Pour ce faire, Moussa Mara a invité les autorités de la transition malienne à plutôt privilégier, en toutes circonstances, un dialogue constructif et apaisé avec tous. Il a aussi appelé à recoudre les fils cassés avec les pays voisins du Mali en particulier et plus généralement les partenaires. Et de les inviter à surtout se focaliser davantage sur les préoccupations quotidiennes des Maliens ainsi que les missions assignées par la charte de la transition.
« C’est uniquement à ces prix que notre pays retrouvera, conformément à ses valeurs et à sa grandeur d’antan, le chemin de la paix et de la prospérité », a-t-il conclu.
À la tribune de l’ONU, le 24 septembre dernier, la junte malienne n’a épargné personne. Chacun est passé «à la casserole » du pouvoir militaire qui, visiblement, avait déjà le couteau dans le fourreau, en attendant la tenue de la 77e assemblée générale des Nations unies.