Le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta a réaffirmé son engagement à un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. C’était au cours d’un entretien téléphonique dans la soirée du mercredi 19 janvier 2022.
Par Tatiana Kaboré
Sous des sanctions imposées depuis le 9 janvier par la Cédéao, les échanges appelant la junte malienne à un retour à l’ordre constitutionnel rapide se multiplient. Après l’Algérie c’est le tour du Secrétaire général de l’ONU de se pencher sur la question. En effet, le colonel Assimi Goïta, président de la Transition malienne a échangé avec Antonio Guterres sur la question de la durée de la transition au Mali.
“J’ai eu un long entretien téléphonique avec le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres”, a-t-il écrit sur son compte twitter.
A l’occasion, le chef de la junte malienne a exprimé son engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé au Secrétaire général des Nations Unies. Il dit avoir invité Antonio Guterres à “encourager la communauté internationale à accompagner” son pays.
Pour mémoire, Assimi Goïta dirige le Mali depuis le 24 mai 2021. Il est auteur de deux coups d’Etat dont celui de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta perpétré le 18 août 2020 ainsi que celui de Bah N’Daw, son remplaçant qu’il a renversé le 24 mai 2021. Il s’était engagé à sa prise de pouvoir d’organiser dans un délai de 18 mois à compter de la date du 15 septembre 2020 des élections qui conduiront un civil au pouvoir. Un engagement qu’il n’a pas respecté prétextant la situation sécuritaire.
Pour le non respect de ces engagements la Cédéao lors d’un sommet à pris plusieurs sanctions dont la fermetures des frontières terrestres et aériennes de tous les pays membres avec la Mali. Mais aussi elle a acté la suspension de toutes les transactions commerciales avec le pays, entraînant avec elle l’UEMOA qui elle a annoncé le gel des avoirs de l’Etat malien à la BCEAO.