Des tirs ont été entendus tôt ce mardi 18 août 2020 au camp militaire ‘’Soundiata’’ de Kati, à une quinzaine de kilomètres dans le Nord de Bamako.
Par Siébou Kansié
Des coups de feu ont été selon plusieurs sources, entendus dans la matinée de ce 18 août 2020 aux environs du camp militaire de Kati, à Bamako au Mali. Des heures après des tirs, la situation reste toujours confuse même si certaines sources n’excluent pas une mutinerie partie du camp de Kati. L’on se rappelle en 2012, que c’est de ce camps qu’est partie la mutinerie qui a renversé l’ex-Président Amadou Toumani Touré.
« Des pick-up en provenance de Bamako, lourdement armés, ont pénétré dans le camp Soundiata et les hommes à bord ont tiré en l’air. Il y a eu riposte de militaires présents, qui ont cru à une attaque », a affirmé un officier malien qui a requis l’anonymat à nos confères de Jeune Afrique. Les échanges de tirs auraient ensuite cessé.
Le premier groupe aurait ensuite été rejoint par « dix autres pick-up » et « Les magasins d’armes ont été ouverts et les armes distribuées aux militaires présents dans le camp », selon ledit officier cité par JA.
Les différents trafics restent pour l’instant interrompus à ces lieux et la route menant au camp a même été bloquée. Difficile de rejoindre la capitale malienne, Bamako à partir de Kati. Les habitants de ce quartier périphérique situé à proximité de Koulouba, le palais présidentiel pris de peur, sont restés chez eux.
Certaines ambassades comme la Norvège et la France, dans des communiqués ont appelé leurs ressortissants à rester chez eux.
Le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), avait annoncé le 15 août 2020, le changement de sa stratégie de lutte pour contraindre le Président Ibrahim Boubacar Kéïta à démissionner du pouvoir. Ladite stratégie prend effet à partir de ce mardi 18 août et ce, jusqu’à la démission du Président malien du pouvoir. Coïncidence d’événements ou une connivence, l’on ne saurait l’affirmer pour l’instant.