Le Procès Marcel Tankoano et autres est à son troisième jour d’audience ce 23 juin 2023 et à la barre, le prévenu Alain Alain a tenté de se défendre. S’il dit reconnaître n’avoir pas dénoncé l’appel à aller incendier le palais du Mogho Naaba, il rejette, par contre, toute autre interprétation de ses messages
Par Daouda Kiekieta
Après avoir reconnu les faits qui lui sont reprochés, le prévenu Alain Traoré dit Alain Alain dans le procès Marcel Tankoano et autres a avancé des arguments à sa décharge.
A la question du juge de savoir si vous avez écrit que le capitaine est « sanguinaire », le journaliste et animateur Alain Alain, a répondu par l’affirmative, soutenant par la suite qu’il n’a pas précisé de quel capitaine s’agit-il.
« Lorsque j’ai dit que le capitaine était sanguinaire, c’était dans un cadre privé. Je n’ai jamais voulu rendre cette conversation publique. C’est le procureur qui l’a fait et pas moi Alain » a-t-il insisté.
« Il y a eu un moment où des gens sont morts. Le président n’a pas réagi pendant plusieurs jours. J’étais choqué. C’est pour ça que je l’ai traité de sanguinaire. Je me suis dit que s’il n’a rien dit, il est capable d’exterminer des gens pour son pouvoir », déclare-t-il à la barre ce vendredi.
Mieux, il rappelle ceci : « Ce qui m’amène à votre barre, M. le président (du tribunal ndlr), est la non-dénonciation d’un appel à aller incendier le palais du Mogho Naaba. Et je vous ai dit ici que je n’étais même pas au courant d’un tel plan », s’est défendu Alain Traoré.
Sur la question de ses discussions avec les activistes Naim Touré et Aminata Rachow, Alain Alain reconnaît les messages qu’il a écrits dans ses conversations, mais il a expliqué que le contenu était juste une opinion. « Après ce jour (conversation avec Aminata Rachow ndlr), je ne lui ai plus écrit. J’ai l’impression que le procureur m’accuse de complot » a regretté l’animateur Alain Alain.