Au quartier Kouritenga de Ouagadougou, la capitale du Burkina, tout au long du mur du lycée Universaliste, existe un marché de nuit dont la spécialité est la vente de feuilles comestibles. Constat fait dans la nuit du 26 août 2023.
Tout au long du mur du Lycée Universalis, à Ouagadougou, des étals proposent aux passants diverses variétés de feuilles comestibles fraîches à couleur dominante verte : entre autres, des feuilles de haricot, d’oseille, de patate douce, d’aubergine africaine communément appelée » coumba », des épinards.
Dans le vrombissement des motos et des véhicules, des commerçantes s’affairent à la vente des feuilles auprès de nombreuses autres femmes qui, à la descente de leurs lieux de travail marquent un arrêt pour se procurer des feuilles sans trop de tractations.
Pas de parking à payer, puisque c’est le long et aux abords de la voie empruntée. Pas de détour particulier pour accéder à ce marché de feuilles.
Au bord de cette voie, le marché de nuit est même fréquenté par des hommes qui estiment que l’accès est plus facile que dans d’autres marchés. Et mieux, ce lieu de commerce propose des feuilles fraîches.
Arlette Zoungrana est une ménagère. Elle a fait un escale pour s’acheter quelques feuilles. « J’aime faire une halte ici pour m’approvisionner parce que, d’abord c’est le long de la voie, donc facile d’accès ; ensuite, les feuilles proposées sont de bonne qualité ; et enfin, les vendeuses savent fidéliser leur clientèle », indique-t-elle.
Ce marché à feuilles comestibles est particulier. Il prend le relais des grands marchés qui ferment à partir de 17 heures. Et les femmes qui en ont eu l’initiative, estiment que lorsque le grand marché de la capitale, « Rood Woko », ferme à 17 heures, elles se retrouvent sur cette place accordée par le premier responsable du Lycée Universalis.
Le marché est ouvert jusqu’à 20h30 mn, voire 21h, en fonction de l’affluence de la clientèle. « Ce marché connaît une certaine affluence parce que quand, nous descendons le soir du service, les commerces du grand marché central sont en train de fermer ; donc nous continuions directement ici pour acheter les feuilles dont nous avons besoin pour la cuisine », affirme Arlette Zoungrana.

Risques d’accidents, manque d’éclairage, Insuffisance d’hygiène,…
Devant le marché, il y a une route bitumée en dégradation. Elle comporte des nids de poule par endroits et présente de risques aussi bien pour les vendeurs que pour les acheteurs.
Conscientes de ce danger, les commerçantes ont essayé tant bien que mal de boucher certains trous avec de la terre. Elles expliquent que souvent, certains motocyclistes sont surpris par ces nids de poule et en voulant les éviter, ils provoquent des accidents.
De plus, ce marché à feuilles comestibles manque d’hygiène. Les étalages sont au milieu des déchets plastiques drainés par les eaux de ruissellement.
Selon une commerçante : « Notre marché est sale et nous allons nous organiser pour le rendre propre. » Mais en attendant, clients et revendeuses continuent de le fréquenter tel qu’il est.
