Me André Ouédraogo, représentant l’État dans le procès charbon fin, a déclaré le 9 novembre 2023, à l’issue de l’audience que les rapports présentés au Tribunal ne sont pas des vérités d’évangile et qu’ils ne valent qu’à titre de renseignement.
Par Nicolas Bazié
Ces rapports d’expertise sont faits pour éclairer la lanterne du tribunal et lui permettre de rendre sa décision. Me André Ouédraogo invite les uns et les autres à se rappeler de ce qui s’est passé il y a de cela 4 ans.
« Dans ce procès (charbon fin), j’ai comme l’impression que les gens ont oublié ce qui s’est passé. En 2019, les avocats de la défense avaient demandé à ce que les rapports d’expertise soient écartés du dossier», fait-il savoir.
L’avocat poursuit: «Il a été jugé que même si le tribunal ne considérait pas le rapport de l’expert du parquet, il y a le rapport de l’expert douanier. Il va intervenir dans les jours à venir. Logiquement, ces experts doivent expliquer leur travail scientifique. C’est pour dire que les documents sont dans les débats ».
Si le tribunal estime qu’il faut confronter le rapport d’expertise des experts judiciaires et celui de l’expert du parquet pour savoir où se situe la vérité, «bien évidemment, il va se livrer à cet exercice», soutient l’avocat de l’État qui ajoute qu’il se pourrait qu’on ait besoin d’autres experts.
En tout cas, la décision qui a été rendue par le juge quant à la présentation du rapport d’expertise de l’expert du parquet «est une ouverture». « Si le besoin se fait sentir et que le tribunal donne son accord, nous allons le faire», a dit Me André Ouédraogo.
L’avocat de l’État fait allusion à l’autorisation qui a été donnée aux différentes parties à se faire assister par toute personne dont l’intervention peut participer à la manifestation de la vérité.
