Le président ghanéen Nana Akufo-Addo à la suite du président nigérian Bola Tinubu vient de demander à son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye, d’entrer en médiation avec les chefs d’Etat du Mali, du Niger et du Burkina pour un retour à la CEDEAO.
Par Chériff Coulibaly
À l’exemple de beaucoup, je m’aligne sur cette initiative et souhaite au président Faye l’accompagnement des grâces divines pour un grand succès.
Le président sénégalais comme je l’ai entendu sur des radios, est à la tête d’un pays qui a une légitimité démocratique et diplomatique indiscutable. Un pays dirais-je par ailleurs, qui a une culture de la paix, du dialogue renforcé par une armée république non entachée par la triste tradition des coups d’Etat.
J’ajouterai que le président Faye est représentatif d’une jeunesse qui ne magnifie pas la violence et le sectarisme et que tout en étant attaché à une politique de rupture avec certaines pratiques gouvernementales, il reste soudé aux valeurs démocratiques et républicaines. Il rajoute ainsi des qualités personnelles à celles propres au Sénégal, qui peuvent aider à crédibiliser l’initiative.
Je soutiens d’autant plus cette médiation que son aboutissement pourrait avoir des retombées extraordinaires pour la région et même le continent. En tant que médiateur le président Sénégalais pour arracher un compromis positif, doit obtenir des concessions de part et d’autre. S’il y’a des reproches à faire aux pays membres de l’AES, il n’en manque pas non plus à l’endroit de la CEDEAO.
L’un dans l’autre on pourrait en ayant plus d’égards pour les graves problèmes des pays de l’AES et en dégageant des moyens et un temps contrôlé pour leurs règlements, adopter les réformes qui feront progresser la CEDEAO vers un organisme supranational plus responsable.
Ces réformes devront adopter l’intégration de l’AES, ce qui donnera une forme concentrique à la CEDEAO tout comme cela se fait avec le BENELUX dans l’UNION EUROPÉENNE.
Elles devront aussi mieux impliquer la communauté internationale à la lutte contre le terrorisme et contre les impacts des dégradations de l’environnement, dont la responsabilité de l’Afrique est incomparable à celles des autres continents.
Une occasion aussi en or pour œuvrer dans l’esprit de la refondation à la promotion de la démocratie durable comme le prône l’Eco-Patriotisme Transnationale / Alter Humanisme que défend Me Hermann Yaméogo.
