Ouagadougou qui abrite le siège du bureau régional de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) depuis 1997, a reçu du 28 au 31 janvier 2019, Mme Inger Andersen, directrice générale de l’organisation. En visite de travail au Burkina, elle a visité les réalisations et échangé avec plusieurs acteurs dont les autorités burkinabè, le personnel de l’UICN, les membres, les experts des commissions et les partenaires de l’Union sur les défis environnementaux, les perspectives d’une collaboration pour un monde sain qui valorise et conserve la nature. En fin de visite, la patronne de l’UICN a eu des échanges directs avec la presse le jeudi 31 janvier 2019.
Les échanges avec la presse ont porté sur l’objectif de sa visite, les grands défis et les perspectives de l’UICN et l’éventuelle délocalisation du siège de l’Union à Dakar. L’objectif de la visite de Mme Inger Andersen est de s’assurer du bon fonctionnement d’un partenariat qui a duré plus d’une trentaine d’années avec le gouvernement burkinabè « Je suis très heureuse de ma visite ici au Burkina Faso. L’objectif de ma visite est de s’assurer que notre partenariat vieux de plusieurs années avec le gouvernement du Burkina Faso se déroule très bien, avec les bailleurs également et toutes les parties prenantes dans ce programme », a-t-elle rappelé.
Par rapport à une éventuelle délocalisation du siège de l’UICN à Dakar, dont certaines opinions penseraient être liée à la situation insécuritaire que vit le Burkina, la Directrice générale apporte des éclaircissements « Nous nous ne fuyons pas le Burkina Faso. Nous devons être flexible et tenir compte de l’avis de nos bailleurs de fonds. Mais comme je vous l’ai dit, une décision précise sur la question n’est pas encore prise », a précisé Mme Andersen. Si le Burkina devait être noté en matière de la préservation de l’environnent, la directrice lui donnerait 10/10 « j’aime tous les pays dans lesquels nous travaillons. Au Burkina, je pense qu’il y a la volonté, l’engagement. Si je devais noter le Burkina Faso, je donnerai 10/10 », a-t-elle noté toute souriante.

Les défis de l’UINC sont nombreux avec le congrès mondial de la nature de l’Union qui se tiendra à Marseille en France et la 15e réunion de la conférence des parties à la convention sur la diversité biologique prévue en Chine en 2020. Et pour l’UICN, l’occasion est décisive pour la biodiversité, car ces rencontres offrent l’opportunités unique de placer la nature au cœur de l’agenda politique, national et international. Ce sera également l’occasion de sensibiliser le grand public et de mobiliser le plus grand nombre d’acteurs possibles en faveur de la conservation de la nature. 2020 sera tout de même une année d’évaluation des 20 grands objectifs internationaux (objectifs d’Aichi) adoptés en 2010 et la validation par les 196 Etats membres de la convention de l’ONU du nouveau plan d’action pour les 10 prochaines années.
L’Union internationale pour la conservation de la nature met en œuvre un vaste et divers portefeuilles de projets liés à la conservation de la nature dans le monde. Elle associe les connaissances scientifiques les plus pointues et le savoir traditionnel des communautés locales. La plupart de ses projets visent à mettre un terme à la disparition des habitats, à restaurer les écosystèmes et à améliorer le bien-être des populations.
L’UICN créée le 5 octobre 1948 à Fontainebleau en France, est une union de membres composée de gouvernements et d’organisations de la société civile. Elle offre aux organisations publiques, privées et non-gouvernementales les connaissances et les outils nécessaires pour que le progrès humain, le développement économique et la conservation de la nature se réalisent en harmonie. L’UICN compte 1300 organisations membres et plus de 13 000 experts. L’Organisation demeure aujourd’hui l’un des principaux fournisseurs de données, d’évaluations et d’analyse sur la conservation. Elle intervient au Burkina Faso depuis plus de 30 ans. L’Union vise un monde juste qui valorise et conserve la nature, et se donne pour mission d’influencer, encourager et aider les sociétés à conserver l’intégrité et la diversité de la nature et s’assurer de l’utilisation équitable et durable des ressources naturelles.
Siébou Kansié
Libreinfo.net