Les auteurs du coup d’État au Niger ont annoncé, le 13 août 2023, leur intention de « poursuivre» le président renversé Mohamed Bazoum pour « haute trahison» et « atteinte à la sûreté» du pays.
Par Nicolas Bazié
«Des preuves ont été réunies» à cet effet. Les tombeurs du président Mohamed Bazoum entendent le poursuivre pour « haute trahison» et « atteinte à la sûreté» du Niger.
L’information a été donnée dans la soirée du dimanche 13 août 2023. « Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour, les preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes, le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger», a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, un des membres du régime, dans un communiqué lu à la télévision nationale nigérienne.
C’est un nouveau rebondissement auquel l’on assiste dans la crise que traverse le Niger. Alors que le président Bazoum, dit soutenir les sanctions de la CEDEAO contre le Niger que lui-même a dirigé, les nouvelles autorités l’accusent de « haute trahison »
C’est dire que les militaires au pouvoir n’ont visiblement pas l’intention de libérer l’ex-chef de l’État, détenu depuis le 26 juillet 2023, date du coup d’État. Et cela, malgré les appels et menaces incessants de la communauté internationale et de la CEDEAO.
Le 13 août, à Niamey, capitale du Niger, des manifestants qui voulaient apporter leur soutien à l’ancien président Bazoum ont été dispersés par les forces de l’ordre qui ont procédé à l’interpellation de certains initiateurs de ce mouvement.
La veille, c’est-à-dire le samedi 12 août, dans un communiqué, le Comité exécutif du PNDS Tarayya, l’ancien parti au pouvoir, a réitéré son appel à toutes ses structures de « continuer à organiser chacune à son niveau, des actions de protestations permanentes dans tout le pays jusqu’à la libération du Président de la République et sa réinstallation dans ses fonctions constitutionnelles ».
