Le président déchu Mohamed Bazoum, sa femme Hadiza Ben Mabrouk Bazoum et son fils Salem Bazoum ont porté plainte contre l’État du Niger, devant la cour de justice de la CEDEAO pour entre autres, «arrestation et détention arbitraires».
Par Nicolas Bazié
L’Etat du Niger par ses autorités de fait a été attaqué en justice par la famille présidentielle, à savoir Mohamed Bazoum, sa femme et son fils qui sont «pris en otage et séquestrés» depuis le 26 juillet 2023 par des putschistes qui se sont emparés du pouvoir par la force.
La plainte a été déposée à la cour de justice de la CEDEAO le 18 septembre 2023. Les motifs sont sans appel : « Violation de la liberté d’aller et de venir ; arrestation et détention arbitraires ; violations des droits politiques ; violations des principes de convergence constitutionnelle».
Le greffier en chef de la cour de justice de la CEDEAO a invité, à cet effet, la partie défenderesse, c’est-à-dire l’État du Niger à produire un mémoire de défense dans un délai d’un mois, après réception de la présente notification.
« Passé ce délai, le requérant (la famille présidentielle, ndlr) sera entendu et un arrêt par défaut peut être rendu », précise le greffier en chef.
Les appels à la libération du président Bazoum n’ont pas eu raison de la fermeté du général Tiani et de ses hommes qui ont pris le pouvoir. Voilà un mois et 21 jours maintenant que l’ancien chef de l’État est cloitré dans sa résidence à Niamey.