Par Siébou Kansié
Après avoir peint en noir la situation socio sécuritaire du pays, le 09 novembre 2021 à Ouagadougou, l’Opposition politique burkinabè a donné un mois au Président Kaboré et à son gouvernement, pour trouver des solutions adéquates à la situation sécuritaire.
Si rien n’est fait, a prévenu l’Opposition, des manifestations seront organisées pour exiger purement et simplement la démission immédiate du chef de l’État et de son gouvernement.
Des manifestations de grande envergure seront organisées par les partis de l’Opposition et des organisations de la société civile, pour demander la démission du Président Roch Kaboré.
Ces déclarations ont été certainement entendues par le parti au pouvoir qui multiplie déjà les rencontres. Quatre jours après la sortie de l’Opposition politique, le Bureau Politique National du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a convoqué une rencontre prévue pour le samedi 13 novembre 2021 à Ouagadougou.
L’ordre du jour est connu. Il s’agit de : Informations ; taches urgentes et divers. L’on pourrait deviner qu’au titre d’informations, l’ultimatum de l’Opposition au Président Roch Kaboré sera évoqué. Au titre des taches urgentes, l’on imagine la préparation probable des contre marches pour barrer la route à l’Opposition. Ce serait la démonstration de la capacité à mobiliser les manifestants, comme ce qui s’observe pendant les meetings de campagne.
La rencontre du 13 novembre 2021 n’est la seule. Le MPP prévoit une autre rencontre à l’issue de laquelle, une conférence de presse sera donnée le lundi 15 novembre 2021 au siège du parti au quartier Gounghin de Ouagadougou.
Il est donc certain que si l’opposition politique maintient ses manifestations, qu’on assiste à des démonstrations de force en termes de mobilisation de foules dans les mois à venir. Toute chose qui ne sera pas aussi utile pour la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
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