Des soldats burkinabè se sont livrés dimanche 23 janvier 2022 à des tiers à l’arme automatique et lourde dans certains garnisons du pays. A cet effet le gouvernement rassure que tout est sous contrôle.
Plusieurs casernes du Burkina Faso ont été secouées par des mouvements d’humeur. Aux environs de 4 heures ce dimanche 23 janvier 2022 des tirs à l’armes lourdes ont été entendus dans la capitale burkinabè.
Ces tirs de sommation ont été entendus dans quelques camps militaires de la ville de Ouagadougou. Il s’agit de la base aérienne 511, du camp militaire Baba Sy et du camp Sangoulé Lamizana où sont détenus certains militaires notamment le Général Gilbert Diendéré, ancien Chef d’État-major particulier à la Présidence du Faso et lieutenant colonel Emmanuel Zoungrana, soupçonné de préparer un coup d’État.
Du côté de Kaya dans la région du Centre-Nord, plusieurs sources précisent que des tirs ont également été entendus au régiment d’artillerie. C’est le même constat à Ouahigouya dans le Nord du pays. Vers 11 heures ,les tirs ont cessé dans les différents camps.
Le gouvernement s’exprime sur la situation
Le gouvernement a sorti un communiqué vers 8 heures pour rassurer les populations. Le Porte-Parole du gouvernement burkinabè Alkassoum Maiga, a reconnu l’effectivité de tirs dans certaines casernes et dément les informations faisant état d’une prise de pouvoir. Il réaffirme sa confiance à l’Armée burkinabè « qui demeure républicaine ».
A 9h30, c’est le le Général Aimé Barthélémy Simporé, ministre de la défense qui est sur le plateau de la télévision nationale. Il rassure que tout est sous contrôle et que le calme est revenu dans les casernes ou les tirs ont été entendus.
Il a aussi confié que le chef de l’État n’a pas été arrêté et qu’aucune institution de la République n’a été inquiétée.
A l’en croire, aucune motivation réelle des mutins n’est connue. «Nous suivons la situation et nous tentons de rentrer en contact avec ceux qui sont à la manœuvre pour connaître les réelles motivations de ces tirs.»
Il faut rappeler que la connexion internet mobile a été suspendue vers 11h30. Ces incidents interviennent dans un contexte de tension où le samedi 22 janvier 2022, des manifestations de soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS) ont lieu avec la démission du président du Faso Roch Kaboré u bout des lèvres des manifestants.