Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken a rencontré aux Etats-Unis, des responsables des pays membres de la CEDEAO pour échanger sur la situation au Niger selon un compte rendu de son département.
Par Hakim Hien
Antony Blinken a échangé le 22 septembre 2023, à New York, en marge de la 78ème Assemblée générale de l’ONU, avec des représentants des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Mauritanie et de la Commission de la CEDEAO sur la situation au Niger.
« Il a remercié la CEDEAO pour les efforts qu’elle a déployés afin de trouver une solution qui préserve l’ordre constitutionnel au Niger», rapporte Matthew Miller, le porte-parole du secrétariat d’État américain.
Selon ce dernier, « les partenaires sont unis dans leur position : le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger doit libérer le président Mohamed Bazoum, sa famille et toutes les personnes détenues illégalement. Le secrétaire d’État a souligné les mesures prises par les États-Unis pour soutenir la pression exercée par la CEDEAO sur le CNSP afin qu’il rétablisse la démocratie ».
Matthew Miller rapporte que parmi les mesures prises par les États-Unis pour faire pression sur le pouvoir militaire à Niamey figure « la restriction de plus de 600 millions de dollars (près de 370 milliards fcfa ndlr) d’aide à la sécurité et au développement, et la suspension des compacts de la Millennium Challenge Corporation (MCC)»
Antony Blinken a aussi exprimé son appréciation pour « les actions énergiques mises en œuvre par la CEDEAO au service de la défense de la démocratie en Afrique de l’Ouest».
Il faut noter qu’à la 78è Assemblée générale de l’ONU tenue à New York, le Niger n’a pas pu tenir son discours, empêché par l’ONU. Ce que le pouvoir militaire à Niamey a dénoncé.
Renversé par les militaires avec en tête le parton de la garde présidentielle, Général Tiani, le 26 juillet 2023, le président élu démocratiquement, Mohamed Bazoum est toujours entre les mains des soldats.
Il a décidé de saisir la Cour de justice de la CEDEAO courant septembre pour sa libération.
Lire: Niger : le président déchu Mohamed Bazoum, sa femme et son fils attaquent l’État en justice
