Les gouvernements du Togo et du Bénin annoncent avoir ouvert des couloirs humanitaires pour le Niger qui est sous embargo de la CEDEAO depuis plusieurs jours.
Par Nicolas Bazié
Dans un document daté du 18 septembre, le gouvernement du Bénin a indiqué avoir pris des dispositions pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire en direction du Niger.
Cependant, depuis le 5 septembre, informent les autorités béninoises, les véhicules devant convoyer l’aide sont bloqués. Elles accusent les forces nigériennes d’avoir érigé des barricades sur l’axe Mallanville-Gaya, à la frontière entre les deux pays.

«La levée de toutes ces barricades s’avèrent indispensable », note le gouvernement béninois qui soutient que cela vise à améliorer les conditions de vie des populations nigériennes.
D’un autre côté, la République du Togo a également décidé de « répondre favorablement » et dans « l’intérêt du peuple frère nigérien et de notre communauté », à la requête du sous-secrétaire général des Nations Unies en charge des affaires humanitaires et de la coordination des secours d’urgence, qui a demandé à la CEDEAO de permettre l’accès de l’aide humanitaire au Niger.
Dans une correspondance adressée au président de la Commission de la CEDEAO, le 15 septembre, le ministre des affaires étrangères du Togo, Robert DUSSEY a assuré que son pays est disponible à faciliter « le travail des nations unies qui entendent apporter une assistance vitale aux populations vulnérables dans ce contexte politico-sécuritaire accentuée par les sanctions de la CEDEAO».
Le Niger fait face à des sanctions de la CEDEAO et de la communauté internationale depuis que les militaires ont pris le pouvoir le 26 juillet dernier en renversant le régime de Mohamed Bazoum. Malgré ces sanctions, le général Tiani et ses hommes refusent de remettre le pouvoir.