Le “panafricaniste” et Coordonnateur du Mouvement M62 du Niger, M. Seydou Abdoulaye a comparu ce 2 décembre 2022, au Tribunal de grande instance hors classe de Niamey, la capitale du pays, pour « diffusion de fausses informations de nature à troubler l’ordre public ». Mais, le dossier a été renvoyé au 6 janvier 2023, indique M. Abdoulaye à Libreinfo.net.
Par Nicolas Bazié
Le procès intenté contre le “panafricaniste” et coordonnateur national du M62, M. Seydou Abdoulaye, pour “diffusion de fausses informations”, s’est ouvert, ce 2 décembre à Niamey. Il avait diffusé des informations selon lesquelles il y aurait eu une tuerie de civils à Tamou, dans le département de Say, région de Tillabéri, plus précisément à l’extrême sud-ouest du pays.
Cependant, confie le coordonnateur Abdoulaye à Libreinfo.net, le dossier a été renvoyé au 6 janvier 2023, à la demande des avocats de la partie civile.
Son avocat Me Ahmed Mamane dit être surpris de ce renvoi. « Nous avons comparu, mais, à notre grande surprise, le ministère public qui a poursuivi Seydou Abdoulaye et la partie civile qui était censée avoir à sa disposition tous les éléments nécessaires pour assurer sa défense ont demandé un renvoi du dossier, pour une reprise des débats ».
Me Ahmed Mamane poursuit : « On a compris qu’il n’y a pas une infraction dans cette affaire, il n’y a pas d’éléments sérieux pouvant permettre au Tribunal de statuer ou de prouver la culpabilité ou la responsabilité de notre client. C’est pourquoi, la partie poursuivante a préféré fuir le débat, mais, ce débat aura lieu et elle finira par accepter et la lumière sera faite sur cette affaire ».
Pour lui, l’affaire de Tamou sera révélée au grand jour devant tout le monde parce que cela y va de l’intérêt de la nation. « La vérité sera dite le 6 janvier prochain », a conclu l’avocat de M. Seydou Abdoulaye.
Le gouvernement accuse le mouvement M62, dont M. Abdoulaye en est le coordonnateur national, d’avoir « produit et mis à la disposition du public et diffusé des données de nature à troubler l’ordre public (le 9 novembre 2022), en l’espace de saper le moral de l’armée en chargeant l’institution militaire de terre de carnage à Tamou (Say) alors même que l’armée de terre n’a jamais été dans cet endroit ».
A noter aussi que le M62 est un mouvement qui milite pour le départ de l’armée française sur le territoire nigérien.
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