Dans deux lettres conjointes, le Mali et le Burkina ont appelé, le 8 août 2023, à la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations Unies et du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour empêcher toute intervention militaire contre le Niger.
Par Nicolas Bazié
Une intervention militaire au Niger aurait « des conséquences sécuritaires et humanitaires qui seraient imprévisible ». Telle est la position du Burkina Faso et du Mali qui ont écrit deux lettres conjointes dont l’une adressée au président du Conseil de sécurité de l’ONU et l’autre à celui du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
Les deux États amis estiment que si intervention militaire il y a, cela impliquerait « le risque de dislocation de la CEDEAO ».
Ils trouvent aussi que cette éventualité « cache mal les agendas de puissances étrangères prêtes à aggraver une situation sécuritaire déjà précaire » consécutive à la crise libyenne.
C’est pourquoi ils veulent que l’Union Africaine et l’ONU travaillent d’arrache-pied à « empêcher, par tous les moyens à leur disposition, une action armée contre un Etat souverain ».
Dans les deux lettres, le Burkina et le Mali ont réitéré leur attachement « à la recherche de solutions par les voies exclusives de la diplomatie et de la négociation » pour trouver une issue à la crise nigérienne.
Dans un communiqué conjoint qu’elles ont produit, les autorités maliennes et burkinabè avaient mis en garde contre toute intervention militaire au Niger. Les deux pays avaient estimé que cela s’assimilerait à une déclaration de guerre contre eux.