Suite au coup d’Etat militaire intervenu au Niger le 26 juillet 2023, des anciens chefs d’Etat, premiers ministres et présidents de l’Assemblée nationale ont adressé, le 8 août 2023, une lettre au président du Nigeria, président en exercice de la CEDEAO Bola Ahmed Tinubu pour lui demander de revoir les sanctions que l’organisation sous régionale a prises contre le Niger.
Par Nicolas Bazié
Les sanctions de la CEDEAO contre le Niger sont « extrêmement sévères », déclarent des anciens chefs d’État, premiers ministres et présidents de l’Assemblée nationale dans une correspondance adressée au président Bola Tinubu.
Dans cette lettre, ils ont estimé que les sanctions « de par leur immédiateté, leur ampleur et leurs effets, sont inédites dans l’histoire» de la CEDEAO et au niveau du continent.
« En effet, elles sont de notre point de vue, insupportables, inefficaces et inappropriées et auront des conséquences catastrophiques inimaginables sur le Niger et surtout sur ses laborieuses populations, déjà durement éprouvées», expliquent-ils.
Ils soutiennent que « ces sanctions ne peuvent être fondées au regard de notre droit communautaire et encore moins au regard du droit international.»
Ces anciens dignitaires du Niger ont demandé « la levée des sanctions contre le Peuple nigérien et d’user des voies diplomatiques et politiques, pour trouver avec l’Armée, des solutions pacifiques et constructives à cette grave crise que vit notre pays.»
Les chefs d’Etat membres de la CEDEAO vont-ils écouter le cri de cœur des anciennes autorités ? On le saura demain 10 août 2023, après le sommet extraordinaire.
