Dans la commune rurale de Dirkou, au Niger, trois combattants du Front populaire de libération (FPL) ont officiellement déposé, le 1er novembre 2024, leurs armes devant les autorités administratives et coutumières, les leaders religieux et les responsables des forces de défense et de sécurité de la région.
Par Gérard Guelbéogo
Les trois combattants sont arrivés à bord d’un véhicule sans plaque d’immatriculation, transportant deux fusils d’assaut AK47, plusieurs chargeurs et 152 munitions, selon l’Agence de presse nigérienne.
Les repentis ont encouragé leurs anciens collègues à suivre leur exemple en déposant leurs armes. La mère de l’un d’entre eux a pris la parole pour exhorter toutes les mères de combattants à « rappeler leurs enfants à la raison ».
Elle a partagé son propre message à l’endroit de son fils. «S’il ne dépose pas les armes, je vais le renier, car le Niger a besoin de lui et a entamé une phase historique de son développement à l’instar des autres pays et dispose de toutes les richesses nécessaires, pouvant permettre son développement et subvenir aux besoins de sa population», rapporte toujours l’Agence de presse nigérienne.
L’un des combattants repentis a expliqué que la politique mise en place par le gouvernement de Transition, sous le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) depuis le 26 juillet 2023, l’a encouragé à revenir dans la légalité. Il a exprimé son espoir que le gouvernement continue de soutenir les initiatives de réconciliation pour faciliter le retour des combattants encore hésitants à déposer les armes.
Le FPL est né au lendemain du coup d’Etat de juillet 2023 contre Mohamed Bazoum. Il fait de la Libération de ce dernier une de ses principales revendications. Le mouvement, de nature rebelle que terroriste, a revendiqué des actions de sabotage de l’oléoduc qui conduit le pétrole brut nigérien au port béninois de Sémè-Podji.