L’annonce de l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger continue de susciter des réactions. Au sommet des BRICS qui se tient à Johannesburg, la Russie par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a déclaré ce jeudi 24 août 2023 : « L’invasion de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger ne sera bénéfique pour personne et sera dévastatrice pour des milliers de personnes.»
Par Fred Ido
« Je ne pense pas que l’invasion soit bénéfique pour qui que ce soit. Une force est déjà en train d’être créée dans une autre partie de la Cédéao pour contrer l’invasion », a déclaré ce jeudi 24 août, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov. C’était à l’occasion du 15è sommet des BRICS qui se tient actuellement à Johannesburg en Afrique du Sud.
Son vœux pour l’Afrique est qu’il ne souhaite pas la catastrophe au continent: « Je ne souhaite vraiment pas ce genre de scénario aux Africains », a-t-il souligné en déplorant que si la guerre a lieu, elle sera préjudiciable pour plusieurs pays. « Ce serait dévastateur et destructeur pour un grand nombre de pays et des milliers de personnes », a-t-il fait savoir.
En effet, depuis que les Chefs d’État-major des pays membres de la CEDEAO se sont réunis le jeudi 18 et vendredi 19 août à Accra au Ghana pour convenir de la date de l’intervention militaire au Niger, des réactions se multiplient. Les unes plus poignantes que les autres.
L’Algérie, le Burkina Faso, le Mali, les États-Unis, le Conseil de sécurité de l’Union Africaine, l’Italie et la liste est longue rejettent l’usage de la force au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Il n’empêche que certains pays membres de la CEDEAO tels que le Nigéria, le Bénin, la Cote d’Ivoire et le Sénégal avec le soutien de la France ont fait l’option contraire et y tiennent vaille que vaille.
Cette psychose d’une possible guerre qui plane sur le Niger est due au coup d’État du 26 juillet 2023 perpétré par le général Tiani qui a renversé le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.