La République du Niger sert désormais de base et de repli tactique pour les forces de Barkhane, après leur retrait du Mali. Depuis plusieurs semaines, des convois arrivent au Niger. Sauf que des Nigériens sont opposés à ce redéploiement et appellent à une manifestation le 17 août prochain.
Par Nicolas Bazié
Le dernier détachement militaire de la force française Barkhane sur le sol malien a franchi la frontière entre Mali et le Niger le lundi 15 août selon l’État-major français des Armées.
Après avoir passé 9 ans en terre malienne, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel, l’armée française a quitté sous la pression des nouvelles autorités du Mali. Elle dépose ainsi ses valises au Niger, un autre pays éprouvé par le phénomène du terrorisme. Une venue qui semble difficile à avaler pour de nombreuses organisations de la société civile du pays.
Considérant donc les multiples critiques contre la force Barkhane «expulsée» du Mali et son redéploiement au Niger, les organisations de la société civile nigérienne réitèrent leur opposition à la présence militaire française dans leur pays et exigent son «départ immédiat».
Dénommée M62, la nouvelle structure appelle à une manifestation nationale contre Barkhane ce mercredi 17 août. Le mouvement a été lancé par une quinzaine d’OSC et se veut une « union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple ».
Il faut rappeler aussi qu’en novembre 2021, au Burkina Faso, un groupe de plusieurs dizaines de véhicules militaires français, en provenance de Côte d’Ivoire, destination le Niger, a été stoppé à Ouagadougou (centre) et à Kaya (Centre Nord) par une colonne de manifestants remontés. Le convoi français a dû faire demi-tour pour trouver d’autres moyens, afin de se rendre au Niger.
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