A quelques jours de la fête de Noël, des commerçants de la ville de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, disent être dans le désarroi, se plaignant du marché des affaires. Constat.
A quelques jours de la fête de Noël, le lundi 25 décembre, les artères de la capitale burkinabè sont prises d’assaut par les commerçants qui exposent leurs marchandises aux clients. Ils sont une dizaine qui ont choisi de s’installer le long de la Cathédrale, au centre-ville de Ouagadougou.
Arnaud Bamogo, lui, est un vendeur de sapins de Noël. Il les expose, accompagnés d’autres objets, à quelques dizaines de mètres de la porte d’entrée principale de la Cathédrale.
Le jeune commerçant explique qu’il est installé à cet endroit depuis le 15 décembre 2023 pour profiter de la fête de la naissance du Christ. « Le marché va mal, les clients ne viennent pas. Le pays est sec, dur comme une roche. Il n’y a pas d’argent. Le riche pleure et le pauvre aussi pleure. Tout le monde pleure. » se plaint Arnaud Bamogo.
Et il exhorte les « clients à sortir pour faire le marché afin de nous permettre aussi de vivre » ajoute M. Bamogo. Chez lui, les prix des sapins varient de 5 000 F CFA à 32 000 F CFA.
A quelques mètres de ce vendeur de sapins de Noël, Cécile Sawadogo propose aux clients des pagnes et des objets de piété dont des croix, des statuettes de la Vierge Marie, des tableaux,… « J’expose beaucoup d’objets pour toucher tout le monde » affirme-t-elle. Cécile estime que « cette année 2023 le marché est un peu morose. Ce n’est pas comme les années précédentes».
Elle déplore la faible affluence des acheteurs qu’elle explique par la situation d’insécurité que vit le pays. Devant ces commerçantes de la cathédrale, Angèle et une de ses amies accompagnée d’une petite fille, sont venues acheter des pagnes pour célébrer la fête de la Nativité.
Cette dame explique qu’ « elle est à sa première course dans le cadre des préparatifs de la fête, mais qu’elle trouve le marché très difficile.»
Et tout son souhait est que « la naissance du Christ puisse apaiser les cœurs avec un retour de la sécurité dans le pays».
Au grand marché de Ouagadougou, c’est aussi la morosité. Ibrahim Kouanda est vendeur de sapins de Noël, d’ objets de décoration et des «jeux de lumière» Il expose dans cet espace depuis un mois ; pourtant, assure-t-il, le marché n’est toujours pas à la hauteur de ses espérances.
Pendant ce temps, le client Marcel Bado venu avec ses petites filles acheter des jouets indique que les prix des marchandises sont trop élevés et souligne que les commerçants cherchent à profiter des moments de fête.