La coalition « Jam » a procédé le dimanche 10 janvier 2021, à une remise de don aux déplacés internes à Nouna dans la province de la Kossi. D’une valeur de 3 millions de FCFA, il est essentiellement composé de riz et d’huile alimentaire. Ce geste, à en croire les donateurs a pour but d’améliorer un tant soit peu les conditions de vie des bénéficiaires. Il intervient après le forum pour la paix et la réconciliation tenu par la coalition la veille, à Dédougou dans la province du Mouhoun.
Par Etienne Sanon, de retour de Nouna
Que ce soit au soleil pour les uns et à l’ombre pour les autres, ils étaient présents, les déplacés internes attendant impatiemment l’arrivée de leur bienfaiteur du jour. Il s’agit de la coalition « Jam », composée de plusieurs associations pour la promotion de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Cette coalition conduit une caravane depuis le 19 décembre jusqu’au 6 février dans plusieurs localités du Burkina touchées par les conflits. La remise des vivres fait suite au forum de la caravane organisé à Dédougou dans la province du Mouhoun, le 9 janvier dernier.
Les membres de la coalition ont été accueillies à Nouna par le Haut-Commissaire de la province de la Kossi,Saiba Zoromé, les maires des communes de Barani Amidou Sidibé et de Kombouri Djibo Moussa, principales localités qui se sont vidées de leurs habitants dans la zone. Face au geste de la coalition « Jam » les bénéficiaires ont eu du mal à contenir leur joie, à l’image de Binton Serbé. C’est un geste appréciable selon elle, que la coalition vient de poser. Elle n’a pour ce fait pas tarie de bénédiction à leur endroit.
Un soulagement à entendre Inoussa Drabo, de la commune de Barani. Dit-il, cela fait deux ans qu’il est à Nouna en tant que déplacé interne. Quant à Salimata Dao, celle-ci n’a pas manqué de soulever des difficultés qu’ils vivent. Au-delà des vivres, elle soutient qu’ils ont des difficultés pour se vêtir également. Et à Inoussa Drabo dans le même élan de soulever des problèmes de logements même s’il reconnait qu’ils ont reçu entre temps des tentes provenant d’une ONG. Appel a donc été lancé par ces derniers au gouvernement et toute bonne volonté qui pourraient leur venir en aide, à le faire.
En plus des difficultés citées, le vœu de Salimata Ouermé est de pouvoir regagner sa localité d’origine, à Tchinsèrè dans la commune de Barani. Elle se réjouira sans doute des propos d’Amidou Sidibé, maire de Barani. Celui-ci affirme qu’avec le maire de Kombouri, Djibo Moussa, un plan d’action est en train d’être mis en place pour accompagner ceux qui souhaitent déjà retourner chez eux pour reprendre une vie normale. Car, rassure-t-il, la quiétude, peu à peu, s’installe. Cependant, il est difficile de donner un nombre exact de ces déplacés internes, selon Saiba Zoromé, Haut-Commissaire de la province de la Kossi. Ils sont pour la majorité dans des familles d’accueils.