Dj Arafat plus que vivant après sa mort. Depuis l’annonce de sa mort dans la matinée du 12 août dernier, les hommages se multiplient. Ils vont des grands noms de la musique, du sport et aux sommités politiques. De nombreuses personnes ont ressenti le choc de sa mort bien parfois qu’on l’aime ou pas. Très vite, le gouvernement ivoirien a décidé de prendre en charge les funérailles de celui qui était au cœur des polémiques avec ses collègues artistes. Il avait cette particularité de ne pas garder ce qu’il pense de l’autre et tout suite ce sont des directs sur les réseaux sociaux. C’était son sport favori on le dira ainsi.
Une mort prédestinée ?
On pourrait dire que Dj Arafat sentait venir sa mort prématurée. Depuis quelques années, il est l’un des rares artistes à succès qui n’hésitait pas évoquer la question de la mort dans tout ce qu’il faisait. Il en parlait dans ses vidéos et parfois en ajoutant qu’il n’avait pas peur de mourir. Plus loin il choisissait même le lieu de ses obsèques (le stade Félix Houphouët Boigny) où va se dérouler effectivement ses obsèques. Un langage qu’on entend très rarement chez des gens qui ont de tel succès car chacun rêve de vivre longtemps pour profiter de sa gloire et les honneurs dans cette vie.
Sa mort prématurée lui vaut également cette révélation de sa popularité longtemps ignorée. Très peu de gens lui accordait du sérieux parfois critiqués pour des comportements déviants. Mais que n’a-t-on pas entendu juste après son décès ? Il était l’homme affable, l’humanitaire, le plus gentil de sa génération et on ne finit pas de pleurer sa mort. On n’y croit même pas.
Des obsèques dignes d’un chef d’État
C’est très peu de dire que les funérailles de Dj Arafat sont dignes d’un chef d’Etat. De son vivant, il n’aurait pas imaginé un tel hommage. Il n’est pas hasardeux de dire que très peu d’hommes ivoiriens ont eu cet hommage. Le président ivoirien s’est vite fait de lui rendre un hommage le 12 août dernier, le président de la commission de l’union africaine également a salué sa mémoire, le chef de la délégation de l’Union Européenne à Abidjan s’est rendu à son domicile, l’UNESCO en Côte d’Ivoire en a fait pareil, le chef de file de l’opposition politique burkinabè lui a rendu hommage également, sans oublier les membres du gouvernement ivoirien. Des grosses stars de la musique à travers le monde ont présenté leurs compassions. Les médias de part le monde parlent de la disparition d’une icône, la légende du coupé décalé qui a marqué sa génération. La jeunesse du continent est inconsolable. L’immensité de l’artiste a fini par convaincre le gouvernement qui a décidé d’injecter au moins 150 millions de FCFA dans ses obsèques et annonce l’érection d’un musée en sa mémoire. Et pourtant, plusieurs personnes étaient en contradiction avec l’artiste, des personnes physiques et morales. D’où vient cette compassion soudaine ? entre hypocrisie et sincérité nombreux sont ceux qui pensent que l’artiste était le meilleur de son époque. Comme quoi, « Le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. »disait Felix Houphouët Boigny.
Marie Sama
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