L’Office de santé des travailleurs (OST) a organisé le mercredi 22 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, une rencontre d’échanges et d’informations avec ses partenaires. C’est une tribune qui réunit des travailleurs du public et du privé, les représentants des employeurs, les partenaires techniques institutionnels. Elle vise à outiller davantage les différents acteurs en matière de sécurité et de santé au travail.
Par Kapidougou, Bobo Dioulasso
Comme à l’accoutumée, l’Office de santé des travailleurs a initié cette année une rencontre d’échanges avec ses partenaires sociaux. Cette rencontre est une occasion de passer en revue les thématiques sur la sécurité et la santé au travail et de répondre aux préoccupations des parties prenantes.
Adama Sombié représente les employés à cette rencontre, « c’est une bonne occasion pour nous. Nos attentes c’est que nous soyons assez outillés sur les mesures préventives en milieu de travail. Il y a des éléments que nous allons apprendre ici et nous allons contribuer aussi à enrichir les échanges. », a-t-il dit
Même son de cloche chez Felix Pogbi Kiemtoré, directeur régional du travail et de la protection sociale des Hauts-Bassins.
«Cette rencontre est la bienvenue parce qu’elle permettra d’échanger avec les acteurs sur la sécurité et santé au travail ; pour leur faire comprendre le bien-fondé et la nécessité pour chaque travailleur d’avoir une sécurité dans l’accomplissement de sa tâche. »
Edouard Poda, représentant de la SOFITEX confirme la récurrence d’accident de travail. Il souhaite voir une amélioration des prestations pour les travailleurs.
«Nous sommes une structure où on rencontre beaucoup d’accident de travail et de maladies professionnelles. C’est l’occasion de rencontrer les trois structures avec lesquelles nous travaillons pour échanger et de revenir sur les difficultés et de porter les préoccupations des travailleurs et surtout de voir dans quelle mesure on peut améliorer les prestations pour le bien-être de nos travailleurs », a souhaité monsieur Poda
Le représentant de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) Lassané Kaboré, s’est réjoui de l’apprentissage des procédures de déclaration des accidents de travail.
Il a déclaré que, « cette séance de travail nous permettra d’échanger sur les bases règlementaires en ce qui concerne les maladies professionnelles. Ça permettra surtout aux travailleurs et employeurs de connaitre les procédures de déclarations des accidents de travail. Nous avons un service de prévention des accidents de travail, nous entreprenons aussi des séminaires de sensibilisation et d’information mais nous trouvons que cela n’est pas suffisant », a-t-il expliqué
Au moins 1883 accidents de travail et de maladies professionnelles ont été déclarés au cours de l’année 2022 selon la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraité des fonctionnaires (CARFO).
Selon Dr Corinne Nadège Ido/Zoundi, directrice régionale de l’OST Hauts-Bassins « ces statistiques de la CNSS et de la CARFO traduisent la récurrence des risques professionnels en milieu de travail et interpelle tous les acteurs du monde du travail. C’est dans le souci de préservation de la santé des travailleurs que l’Office de santé des travailleurs de Bobo Dioulasso initie chaque année ce cadre d’information et d’échanges afin de réaffirmer que la santé des travailleurs demeure une préoccupation pour nous ».
Elle a ajouté que, « chaque année nous organisons un cadre d’échanges et d’informations avec nos partenaires du secteur privé afin de s’enquérir de leurs préoccupations et leur réaffirmer notre engagement à faire de la santé de leurs travailleurs une priorité ».
L’objet de la présente rencontre est « d’outiller les participants en matière de prévention au travail et de répondre aux éventuelles préoccupations ».
À cet effet, les communications ont porté sur « les bases légales et règlementaires en matière de santé et de sécurité au travail au Burkina Faso ; les visites médicales réglementaires ; les procédures de déclaration des accidents de travail et des maladies professionnelles au Burkina Faso. », a indiqué Dr Corinne Nadège Ido/ Zoundi