Après la démission du Brésilien Roberto Azevedo de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le 31 août 2020, l’OMC entame ce lundi 7 septembre 2020 le processus de sélection de son nouveau patron. Huit candidats sont en lice dont trois africains. L’Afrique qui demeure la région à n’avoir pas encore dirigé l’OMC part en rang dispersé avec trois candidats. Une désunion qui pourrait amoindrir leur chance même si les trois candidats semblent être des poids lourds.
Le processus de sélection qui démarre ce lundi, devrait permettre d’éliminer plusieurs candidats minoritaires. Mais le choix du nouveau Directeur général pourrait prendre plusieurs mois selon les observateurs, en raison de la querelle commerciale sino-américaine.

Le premier candidat africain au poste du directeur général de l’OMC, c’est bien l’Egyptien Abdel Hamid Mamdouh. Agé de 68 ans, il a une parfaite connaissance de l’organisation au sein de laquelle il a travaillé 20 ans, avant de rejoindre il y a deux ans, un cabinet d’avocats suisse. Il a intégré l’organisation depuis 1995 et a occupé les postes de Secrétaire du Conseil du commerce des services, puis conseiller principal au sein de la division des services et enfin Directeur de la division des services et investissements. Sa candidature a été présenté le 9 juin 2020.

La deuxième candidature africaine, est celle de la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala. Agée de 66 ans, elle est celle qui présente le curriculum vitae le plus impressionnant. Elle fut Directrice générale de la Banque mondiale, deux fois ministre des Finances de son pays, et bénéficie du soutien de son compatriote, le milliardaire Ali Dangoté. Au poste de ministre, elle a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Par ailleurs, elle fait aussi partie des quatre envoyés spéciaux de l’Union africaine pour la relance économique après la pandémie de covid-19. Mais sa proximité avec Washington pourrait constituer un handicap, alors que l’OMC est divisée par la querelle américano-chinoise.

Dernière candidate africaine, est la Kényane Amina Mohamed. Ancienne ministre des affaires étrangères de son pays en 2011 puis ministre de l’éducation en 2018, elle fut aussi ambassadrice du Kenya à l’OMC dont elle a présidé plusieurs organes. A 58 ans, elle brigue pour la deuxième fois le poste de Directeur général. Elle compte de nombreux soutiens parmi les pays membres. Le 13 mai 2011, elle a été nommée par le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon, Directrice exécutive adjointe du Programme des Nations unies pour l’environnement.