Le nouveau système de facturation de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) qui suscite encore de l’incompréhension au sein de la population a fait l’objet d’un atelier à Koudougou les 14 et 15 avril 2021. Cette rencontre a connu la participation des responsables de la nationale des eaux, de la société civile et de la ligue des consommateurs. Les travaux ont eu à proposer un scénario de facturation consensuelle. Dans l’objectif de donner des éclaircissements sur la nouvelle formule de facturation adoptée, les premiers responsables de l’ONEA étaient face à la presse le jeudi 29 avril 2021. Par André-Martin Bado
A l’issue d’un atelier de deux jours, tenu à Koudougou, les participants sont arrivés à certains nombre de conclusions. Le président du Conseil d’administration (PCA) de l’ONEA, Alassoun Sori explique « la consommation de ces deux mois est simplement divisée en deux pour être facturée chaque mois, les deux factures auront des dates limites de paiement différentes, les tranches sociales sont maintenues, le consommateur retrouve ses habitudes de consommation et peut à partir de la lecture du compteur suivre sa facturation ».
Il a rappelé à cette occasion que l’ONEA est passée de 185 000 abonnés en 2010 à 510 000 abonnés en 2020 soit une croissance de 275% en 10 ans. Le PCA a expliqué que pour des raisons de gestion, la société ne peut pas augmenter l’effectif de son personnel et spécifiquement le nombre de releveurs. C’est pour cela que l’ONEA a entrepris le passage d’un système de relevé mensuel à un système de relevé bimestriel. Selon les projections, dit-il, le nombre de clients atteindra la barre de 1 million d’abonnés à l’horizon 2030.
Concernant la facturation bimestrielle, l’ONEA reconnaît que ce nouveau système a généré des désagréments. Le relevé bimestriel a mis à nu certains problèmes sous-jacents tant au niveau de la clientèle que de l’ONEA. « Le relevé bimestriel a mis à jour, l’indélicatesse de certains agents qui alimentaient le système de facturation avec des données fictives et la fragilité du contrôle qualité interne du mécanisme de facturation. Au niveau des clients, le relevé bimestriel a mis à nu certains problèmes comme les défectuosités du système de comptage dans certains domiciles, les fuites non gérées ainsi que les fraudes de tout genre ».
Concernant les tarifs, le directeur général de l’ONEA, Fréderic Kaboré, précise que ce sont les tarifs appliqués depuis 2014 qui sont toujours adoptés et qu’il n’y a pas eu d’augmentation de tarifs. Il invite donc les clients à faire recours aux services en charge des plaintes afin de trouver satisfaction.