Le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur Antonio Guterres a appelé le 11 avril 2023, dans un rapport, les autorités du Mali à « accélérer » le processus de la Transition afin de rendre le pouvoir à des civils élus d’ici le début de l’année 2024 selon l’Agence France Presse (AFP).
Par Joël Thiombiano
Malgré le mémorandum définissant le chronogramme de la transition et les assurances faites par les autorités maliennes, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres reste inquiet à cause du retard d’exécution des activités, selon un rapport consulté par l’AFP le mardi 11 avril à la veille d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Dans ce rapport, M. Antonio Guterres a appelé les autorités maliennes à accélérer le processus de la Transition en vue de remettre le pouvoir aux civils comme prévu en 2024.
« À moins d’un an de la fin prévue de la Transition, il incombe aux autorités maliennes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour accélérer ce processus de sorte que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans les délais convenus » a indiqué le secrétaire général de l’ONU.
M. Guterres a néanmoins relevé « des progrès » accomplis dans la rédaction du projet de Constitution et la création d’une autorité de gestion des élections.
Selon l’AFP, il a également dénoncé les restrictions imposées par les autorités maliennes aux déplacements aériens ou terrestres de la Minusma.
Toujours dans ce rapport, M. Guterres s’inquiète de la persistance des violences terroristes, de leur impact sur les populations, et de « l’impasse » dans laquelle se trouve un important accord de paix entre l’État malien et des groupes armés du nord.
« Il est essentiel que les parties surmontent de toute urgence l’impasse actuelle compte tenu des conditions de sécurité qui règnent, en particulier dans le nord-est du Mali, où les groupes terroristes s’en prennent inlassablement aux civils, et de toutes les conséquences humanitaires liées à cette situation », a déclaré le SG.
Le Mali a été le théâtre de deux putschs depuis 2020 et est dirigé par le Colonel Assimi Goïta. Il s’était engagé à céder le pouvoir aux civils d’ici à mars 2024.
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