Le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) Burkina a ouvert, ce 16 avril 2025 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur la gestion durable des espaces verts dans un contexte de forte urbanisation et d’expansion des villes du Burkina comme celle de Ouagadougou.
Ouagadougou compte 1 015 espaces verts. Si certains sont devenus des dépotoirs, d’autres n’existent plus ou sont occupés illégalement. C’est le constat que Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) Burkina fait, même si ce centre reconnaît qu’il y a des espaces verts qui sont aménagés dans quelques arrondissements.
Le reverdissement de la commune de Ouagadougou doit être refait, et le CEAS Burkina, qui intervient dans le domaine de la protection de l’environnement depuis plusieurs dizaines d’années, veut se donner les moyens pour y arriver avec l’appui financier de l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement (Lux Dev).
C’est ainsi que ses responsables ont jugé utile de réunir une soixantaine d’acteurs issus d’organisations de la société civile (OSC) et des ministères comme celui de l’Environnement, à l’effet de mener la réflexion, dans l’unique but de trouver des solutions, à même de permettre de sauver ces espaces en voie de disparition.
Durant deux jours, les acteurs du domaine vont échanger pour voir comment mobiliser les ressources et mettre en valeur les espaces verts en question.
Gestion efficace et efficiente des espaces verts
La gestion des espaces verts est un sujet que Yamako Soulama, directeur de CEAS Burkina, a jugé « complexe et pertinent », tout en rappelant que la tenue de l’atelier s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre du projet d’appui à la gestion durable des espaces verts urbains de la ville de Ouagadougou.
Les deux jours de réflexion se veulent être des cadres d’échanges « constructifs » où chaque voix doit être « entendue » et chaque opinion est prise en compte pour trouver des solutions à cette problématique dont les causes « sont essentiellement anthropiques», a déclaré le directeur de CEAS Burkina. « Cet atelier nous donne l’occasion de réfléchir collectivement aux solutions appropriées et durables pour une gestion efficace et efficiente des espaces verts », a-t-il fait savoir.
Yamako Soulama est convaincu que les espaces verts sont essentiels pour maintenir l’équilibre écologique, la qualité de l’air et la préservation de la biodiversité et que la pression démographique entraîne une occupation anarchique des sols et une réduction de la superficie des espaces verts.
« Les défis sont énormes », affirme M. Soulama qui poursuit en ces termes : « Nous avons des populations de plus en plus exigeantes sur l’amélioration de leur cadre de vie, mais, en contrepartie, sont réticentes à changer leurs mauvaises pratiques ou habitudes ».
Il insiste pour dire que certains espaces verts sont transformés en dépotoirs d’ordures et d’autres en des lieux de dépravation des mœurs « sous nos regards complices et silencieux ».
Initiative salutaire
Le Centre écologique Albert Schweitzer Burkina a pris l’engagement d’accompagner les autorités, à travers l’aménagement paysager de trois espaces verts. Un acte que le Lieutenant-colonel des Eaux et forêts François Ouédraogo a salué à sa juste valeur.
Représentant le ministère en charge de l’Environnement à l’atelier, M. Ouédraogo, qui est par ailleurs le Directeur des aménagements paysagers de l’écologie urbaine, dit apprécier l’initiative de CEAS Burkina.
« Nous ne pouvons qu’apprécier positivement cette initiative qui va beaucoup contribuer au reverdissement de nos centres urbains, et particulièrement de la ville de Ouagadougou », soutient-il.
De nombreux agents du ministère en charge de l’Environnement, de la Mairie centrale de Ouagadougou et des mairies d’autres arrondissements prennent part à l’atelier de réflexion. Plusieurs thématiques sont au menu et seront traitées à travers des travaux de groupes.
