Le président de la Délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a effectué ce 10 juillet une visite terrain. Dans ce cadre, le PDS et sa délégation ont sillonné plusieurs quartiers de la ville. Objectif : sensibiliser les commerces qui ne respectent pas la réglementation en matière d’occupation du domaine public.
Par Prisca Konkobo
Le président de la Délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a pris le problème de l’occupation anarchique du domaine public à bras-le-corps. Il a visité ce 10 juillet les quartiers Sankar-yaaré, Kossoghin, Boulmiougou et les environs du marché «Oscar-yaar».
Première étape, Sankar-yaaré. Les services compétents de la mairie sont déjà à pied d’œuvre pour le curage des caniveaux. Malheureusement, des commerces se sont installés sur les caniveaux. Impossible pour les services compétents de curer correctement lesdits caniveaux. Certains commerces ont pavé les caniveaux, empêchant le curage.
Sans perdre de temps, le PDS et sa délégation ont donné le ton pour la destruction des terrasses et des pavés installés sur les caniveaux. Les kiosques placés sur les caniveaux devront reculer ou être tout simplement enlevés.
Au milieu de ces cas d’incivisme, la délégation tombe sur Blandine Kaboré. L’immeuble où elle travaille respecte la réglementation et n’a pas obstrué le passage de l’eau. Elle exhorte la mairie à effectuer ce genre de sortie car «souvent nous voulons appeler le service d’hygiène mais on n’a pas le numéro. Souvent c’est malodorant et on ne peut même pas s’asseoir», dit-elle.
Même constat aux abords du marché Oscar-yaar et à Paglayiri. Certains commerces sont installés sur les caniveaux. Ceux qui ne se sont pas installés dessus les transforment en poubelle, offrant aux moustiques de la dengue et du palu, un nid propice.
Certains laveurs de motos s’installent juste à côté du caniveau, déversant leur eau sale directement dans les canaux.Pour le PDS, Maurice Konaté, ces installations anarchiques sont dangereuses pour la ville car le risque d’inondation est élevé.
«Nos hommes sont à pied d’œuvre pour curer les caniveaux. Ils se butent souvent à des endroits où les gens ont carrément pavé les caniveaux. On ne peut plus accéder aux caniveaux. Les parties curées deviennent des bassins d’eau qui se butent à la terre. Ils deviennent des lits propices pour les moustiques de la dengue et du palu». En cas de grosse pluie, Ouagadougou sera dans l’eau, déplore -t-il.
Il note cependant un point de satisfaction. Les commerçants se sont montrés compréhensifs et ont décidé de libérer les emprises. «Nous aussi on est content. C’est pour notre bien. Nous allons respecter les règles », déclare Salamata Compaoré, rencontrée à Kamsonghin.
Un maquis sous une ligne haute tension de la SONABEL
Le président de la Délégation spéciale Maurice Konaté et sa suite se sont également rendus à Boulmiougou. Là, ils ont fait le constat d’un maquis installé sous une ligne haute tension de la SONABEL. Les propriétaires du maquis ont clôturé le poteau avec des planches de bois sur lesquelles sont installés des miroirs. Au regard de la dangerosité de l’installation, le propriétaire a été sommé de reculer son hangar et de libérer le poteau.
«A tout moment le conducteur peut tomber sur le toit et il y aura des victimes. C’est mieux de libérer le poteau et se mettre en retrait. Si nous devons intervenir la nuit dans la zone. Il n’y a même pas d’espace pour monter», a regretté Larba Dipama, chef de département sécurité de la SONABEL.
Les récalcitrants risquent de voir leurs commerces fermés ou la saisie de leurs marchandises. Le PDS invite les populations à commencer à curer devant leurs commerces ou les habitations.