Les structures organisatrices du meeting avorté du 31 octobre 2023 ont dénoncé ce 9 décembre 2023 une “attitude partisane” du président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté. Cela fait suite à la demande du PDS de surseoir ledit meeting.
Par Daouda Kiekieta
Les organisations de la société civile et des syndicats balayer du revers de la main les arguments avancés par le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté pour demander le sursis du meeting du 31 octobre dernier.
“Le contexte sécuritaire, des risques sérieux d’affrontements et des risques réels d’infiltration » avaient été évoqués par l’autorité municipale pour inviter le collectif d’organisations à surseoir ledit meeting.
Pour le collectif, depuis l’annonce du meeting, “des individus ont lancé une vaste campagne de manipulation, d’intimidation, de diffamation, de menaces d’atteinte à l’intégrité physique des dirigeants et des militants du Collectif des organisations.»
“Monsieur le PDS, quelles sont les mesures que vous avez prises face à ces menaces de mort contre les responsables et militants de nos organisations ?”, s’interroge-t-il, avant de conclure que “cette situation délétère a été sciemment créée et entretenue par le MPSR2, son gouvernement avec le chef de l’Etat et le Premier ministre en tête”
Quant aux risques d’accentuation de la fracture sociale, évoqué par le PDS, le collectif fait remarquer que cette fracture sociale s’accentue du fait que certains individus se proclamant soutiens du pouvoir ont le droit de manifester alors que d’autres ne l’ont pas.
“Tout en dénonçant votre attitude partisane et vous interpellant à assurer une gestion équitable des citoyens dans votre ressort territorial, nous vous prions de croire en notre détermination à nous battre pour que chacun réponde de ses actes devant l’histoire” conclut le collectif d’organisations.
