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Ouagadougou/Occupation anarchique des voies : des commerçants ont dix jours pour se conformer

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La mairie centrale de Ouagadougou a procédé ce 10 juin 2024 au lancement des opérations de libération des accotements et des chaussées de routes dans la commune. C’est la portion de la voie station Shell Pissy (RN1) – Avenue de la Dignité qui a été choisie pour le coup d’envoi des opérations.

Par Prisca Konkobo

Les commerces installés aux abords des rues 17.276-17.629 dans le quartier Pissy de Ouagadougou ont reçu, ce 10 juin 2024, la visite du président de la délégation spéciale (PDS) de la commune, Maurice Konaté, et de sa délégation. Les usagers non en règle de la réglementation (libération des chaussées des routes, ndlr) ont dix jours pour se conformer.

Selon les textes en vigueur, les installations de type kiosque, cafétéria, hangar, étal (table, exposition diverse) sont formellement interdites sur les caniveaux. Elles doivent observer un retrait de 2 mètres par rapport au caniveau.

La distance séparant toute installation de la portion de la voie cyclable est de moins deux (2) mètres. « Pour les voies dont l’emprise est comprise entre 16 et 20 mètres, l’occupation ne doit pas dépasser 2 mètres de chaque côté de la voie à partir du mur de clôture. Pour les voies dont l’emprise est comprise entre 20 et 30 mètres, l’occupation ne doit pas dépasser 3 mètres de chaque côté de la voie à partir du mur de clôture ».

Cette opération de libération des accotements, selon Maurice Konaté, va permettre aux gens de circuler librement et d’éviter les cas d’accident.

« Aujourd’hui, nous allons sensibiliser. Je ne pense pas qu’on va arriver à la répression. Je pense que les gens vont comprendre. Nous allons leur expliquer le bien-fondé des choses. On veut vraiment que les gens soient vraiment dans les règles », ajoute-t-il.

Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté
Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté

Pendant la visite, le PDS et sa délégation sont tombés sur un kiosque-restaurant installé sous une ligne de haute tension de la SONABEL (Société nationale d’électricité du Burkina Faso).

Très surpris par cette « dangereuse installation», la délégation a sensibilisé la propriétaire du kiosque sur les dangers auxquels elle est confrontée et expose ses clients. « Ceci peut provoquer la mort. Il faut que vous déplacez votre kiosque de plus de deux mètres du poteau. En cas de problème, il faut que la SONABEL puisse facilement intervenir », ont expliqué les techniciens.

La majeure partie des commerces aux abords des rues 17.276-17.629 dans le quartier Pissy ne respectent pas la réglementation. « Nous constatons que là où nous sommes passés toutes les installations n’ont pas respecté les dimensions autorisées. La plupart ont débordé sur les dimensions autorisées », a déclaré Joël Marie Nombré, chef de service de la recette, à la Trésorerie régionale du Centre.

« Dans trois jours seulement, on va se mettre en règle… »

Les usagers non en règle de la réglementation semblent prêter une oreille attentive à la sensibilisation et se sont montrés compréhensifs.

« Nous on ne peut qu’exécuter ce qu’on nous demande de faire, car c’est pour le bien de tout le monde. On doit suivre ce qu’ils nous demandent de faire, rien n’est impossible. Ils nous ont montré ce que nous devrions faire, nous on ne voit pas de mal dans ça», a déclaré Alassane Sawadogo.

Un commerce en infraction
Un commerce en infraction

Aboubacar Nacoulma, commerçant en infraction, a assuré se mettre en règle d’ici trois jours. « Nous allons respecter ce qu’ils ont dit, pour que la mairie aussi puisse travailler. Dans trois jours seulement on va arranger ça », affirme-t-il très confiant.

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