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Ouagadougou: trois mois après l’inauguration, la gare Ouaga-inter peine à démarrer ses activités

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Inaugurée, le 8 avril 2021 en présence de plusieurs autorités politiques et des partenaires techniques et financiers notamment l’Agence Française de Développement (AFD) principal financier de ce joyau, les portes de la nouvelle gare Ouaga-Inter se sont vite refermées. Trois mois après son inauguration en grande pompe «Ouaga-inter » n’est toujours pas fonctionnelle. Qu’est ce qui explique cette lenteur dans la reprise du service ? Réponse dans ce reportage de Libreinfo.net.  

Par André-Martin Bado

Construire sur plus d’un hectare et demi(1,7ha), la gare routière internationale de Ouagadougou, avec son bâtiment R+1 et sa toiture solaire intégrée, ainsi que les aménagements de voirie dans les rues encadrant le site, montre qu’elle a effacé les vieux souvenir de l’ancienne gare. Ce nouvel ensemble qui vise à contribuer au développement de l’activité économique et à désengorger la capitale burkinabè n’est toujours pas fonctionnel, trois mois après l’ouverture officielle. L’infrastructure moderne équipée d’énergies solaires avait bénéficié du soutien financier de l’AFD à hauteur de 4 milliards FCFA.

Devant la gare on peut apercevoir des taxis garés attendant des passagers. A l’intérieur c’est le calme, aucun car ni de minibus n’est visible.

Pour les taximen, la  lenteur de la réouverture, leur pénalise vu qu’il y a un lieu qui a été aménagé pour eux. C’est ce que nous explique Ibrahim Koné, taximan « depuis longtemps nous attendons que la gare s’ouvre. Nous étions très heureux quand ils ont inauguré mais dommage elle tarde toujours. Cela ne nous arrange pas puisque nous sommes restés sur le site en espérant qu’ à la reprise des activés les choses vont s’améliorer». M. Koné s’interroge « pourquoi, la reprise des activés traine, qui bloque? les syndicats ou les autorités ?»

A ces questions Moumouni Nombré, 1er vice-président de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) de Ouaga -Inter répond : « Il n’y a aucun problème. Il reste seulement quelques travaux. Le parking est petit, il ne peut contenir que 100 véhicules et pourtant c’est plus de 300 transporteurs qui ont été enregistrés. Pour pallier à cette difficulté, la mairie a décidée de faire déménager le marché à bétail à proximité pour étendre le parking ».

Pour M. Nombré le seul problème, de son point de vue, reste la fermeture des frontières du fait de la Covid-19 qui a ralenti les activités des transporteurs burkinabè.

Souleymane Salamkorgo, un transporteur, sexagénaire, se pose la question pourquoi, la municipalité a limité le parking à 100 véhicules sachant que les transporteurs enregistrés dépassent ce nombre, y a-t-il une politique derrière ?  Il invite la mairie à communiquer pour mieux expliquer le bien-fondé de la nouvelle gare.

 Les commerçants plaident pour  l’augmentation des magasins

Avant les travaux de rénovation, la mairie avait réaliser une gare non loi de Ouaga-Inter de façon temporaire pour permettre aux transporteurs de continuer leurs activités en attendant la fin des travaux. Le 26 juin 2021, les autorités communales ont attribué les magasins aux commerçants qui étaient sur le site avant sa rénovation. C’est par tirage au sort que 53 commerçants ont pu voir leur nom sur la liste.

Boukary Compaoré, commerçant, est sur la liste de ceux qui doivent retourner à la nouvelle gare.« Je suis content d’être parmi ceux qui aurons une boutique à Ouaga- inter ». Il fait savoir que le tirage a été fait dans les normes pour donner la chance à tout le monde. Néanmoins, M. Compaoré fait une doléance à la municipalité pour ceux qui n’ont pas été sélectionnés:« si la mairie pouvait trouver un autre site pour ceux qui n’ont pas été sélectionnés, je pense que ça va beaucoup les aider ».

Quant à Mahamadou Compaoré commerçant qui n’a pas eu la chance d’être sélectionné, s’inquiète sur son sort. Il dit être mécontent de la décision des autorités: « nous ne savons pas où aller. Imaginez-vous que 300 boutiquiers ont été forcés à quitter l’ancienne gare, chose qui n’a pas été facile de s’organiser. Voilà aujourd’hui, on nous demande de quitter ici, ce site qu’ils ont aménagé de façon temporaire et pourtant on ne nous veut pas à la nouvelle gare. Ils veulent que nous allions où ? » S’attriste-t-il. M. Compaoré demande à la mairie de penser à eux. «  Je pense que la mairie peut ajouter des boutiques pourque tout le monde puissent avoir».

www.libreinfo.net

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