La région du Sahel est réputée être l’une des zones les plus visées par des attaques terroristes depuis 2015. Difficile de cerner les mouvements des groupes armés terroristes qui sévissent dans cette partie du Burkina devenue presqu’une zone rouge déconseillée, même parfois à certains Burkinabè.
Par La Rédaction
Mais le mardi 10 mars 2020, l’Unité spéciale de la gendarmerie nationale se heurte à une embuscade tendue par des terroristes à Tasmakatt, localité située dans la province de l’Oudalan, alors qu’elle partait pour une reconnaissance de la zone.
Selon des sources sécuritaires contactées par Libreinfo.net, cette zone n’est pratiquement pas fréquentée et elle est très reculée de Gorom-Gorom qui est le chef-lieu de la province de l’Oudalan. Les groupes armés terroristes y avaient créé l’une de leurs importantes bases. C’est vraisemblablement à partir de cette base, qu’ils organisaient les attaques à Arbinda, Déou, Oursi, Tin Akoff et dans bien d’autres localités de la région du Sahel.
A en croire plusieurs sources sécuritaires, la riposte contre l’embuscade et la destruction de la base terroriste est un grand coup porté aux terroristes dans la région. Soixante-dix terroristes tués suite à des combats menés au sol, puis un ratissage appuyé par des moyens aériens. Trois gendarmes ont été blessés lors de ces combats, ils ont été évacués sur Ouagadougou par un hélicoptère.
Les groupes terroristes disposaient, semble-t-il, d’une logistique très importante : des armes lourdes, des motos, des téléphones, des matelas, etc.
Rappelons que dans la province de l’Oudalan, plusieurs positions de l’armée burkinabè ont déjà été attaquées par les groupes terroristes. Ces attaques ont fait plusieurs morts du côté des soldats burkinabè.